Le CH doit trouver le moyen de donner de la valeur à ses joueurs de location

À ce stade-ci, on peut clairement affirmer que le Canadien est dans une phase de reconstruction. Après tout, la priorité cette année n’est pas nécessairement de gagner, mais bien de placer les jeunes espoirs de l’équipe en bonne posture pour qu’ils puissent se développer et, dans quelques années, former un noyau qui aspirera aux grands honneurs.

Avec des gars comme Nick Suzuki, Cole Caufield, Kaiden Guhle, Kirby Dach et Juraj Slafkovský, disons que le processus est bien entamé, mais il reste encore du chemin à faire avant que l’équipe puisse se classer parmi les prétendantes à la Coupe Stanley.

C’est donc dire qu’encore une fois cette année, on peut s’attendre à voir Kent Hughes y aller de quelques transactions d’ici la date limite pour échanger des vétérans afin de consolider son noyau futur.

Et du lot, des gars comme Evgenii Dadonov, Jonathan Drouin, Sean Monahan et Paul Byron, qui sont en fin de contrat, pourraient bien quitter. Or, le problème, c’est qu’à l’heure actuelle, tous ces joueurs (sauf peut-être Monahan) n’ont que très peu de valeur sur le marché.

Ainsi, comme le souligne Marc-Antoine Godin dans ce texte de The Athletic, le CH se doit de trouver le moyen de donner de la valeur à ces joueurs afin d’espérer obtenir quelque chose en retour.

L’an dernier, échanger des gars comme Ben Chiarot, Brett Kulak et Artturi Lehkonen à gros prix n’était pas forcément une tâche difficile parce que les gars avaient tous beaucoup de valeur. Chiarot faisait le travail sur la première paire du CH, Kulak jouait du bon hockey et était un gars très sous-estimé tandis que Lehkonen connaissait une explosion offensive en jouant de grosses minutes.

Et pourtant, les trois étaient des joueurs de location (en fait, Lehkonen allait devenir joueur autonome avec restriction, donc il était encore sous contrôle de l’équipe pour 2022-23, mais il allait tout de même commander une augmentation de salaire, ce qu’il a d’ailleurs obtenu avec son nouveau pacte de cinq ans et 22,5 M$). Pour les équipes en reconstruction, échanger des joueurs du genre est une excellente façon de renflouer la banque de choix et la banque d’espoirs, et c’est ce que Kent Hughes a (bien) fait en mars dernier.

Or, cette année, le CH n’a présentement pas des joueurs de location qui ont une grosse valeur. Dadonov est au cœur d’une controverse et il n’offre pas du gros hockey quand il joue, Drouin n’a que deux points en huit matchs (quoiqu’il n’est pas une nuisance sur la glace) et Byron est blessé. Si on ne les tient pas en haute estime à Montréal, on ne les tient (probablement) pas en haute estime ailleurs non plus…

En fait, mis à part Monahan, le CH n’a plus vraiment de vétérans qui ont une bonne valeur sur le marché. Peut-être Jake Allen, mais il vient de signer un nouveau pacte ici et je doute qu’il sera échangé cette année.

D’une façon ou d’une autre, donc, le Canadien se doit de donner de la valeur à ses vétérans s’il veut obtenir plusieurs autres choix au repêchage de 2023. Et alors que celui-ci s’annonce pour être une grosse cuvée, c’est d’autant plus important de se doter du plus grand nombre de choix possible (que ce soit pour repêcher beaucoup d’espoirs ou pour s’avancer dans l’ordre de sélection).

Et si, en donnant de la valeur à ses joueurs de location, le CH trouve aussi le moyen d’en donner à des gars comme Mike Hoffman et Joel Armia au point où une équipe veut aller les chercher à la date limite cette année, ce ne sera pas de trop. En même temps, ça réglerait le surplus d’attaquants et ça ouvrirait de la place aux jeunes attaquants de l’organisation au sein du grand club.

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