Avant de me lancer des roches ou de m’identifier comme un anti-CH, je tiens à souligner que j’adore Brendan Gallagher. Comme beaucoup l’ont observé dans sa carrière, le petit guerrier du Tricolore est un bourreau de travail. Il se présente à chaque partie avec du cœur au ventre et il rend ses coéquipiers autour de lui meilleurs.
Avant la signature de Gallagher, le Canadien de Montréal avait déjà quelques contrats lourds à son actif. Les amateurs ont sûrement à l’esprit Shea Weber (7 857 143 $ par année) et Carey Price (10 500 000 $ par année). Ces deux leaders du Tricolore sont sous contrat jusqu’en 2026-27. Bien que ses performances soient impressionnantes cette saison, Josh Anderson (contrat de sept ans) pourrait être rajouté à cette liste. De plus, les comptables de l’équipe devront être créatifs à l’avenir, car Gary Bettman a confirmé que le cap salarial sera fixe pour quelques années.
Cela étant dit, regardons maintenant les faits.
Tel que l’illustre le tableau, il est possible de comparer le #11 du club montréalais avec quatre autres ailiers droits dans le circuit Bettman. De fait, Cam Atkinson, Viktor Arvidsson, Kyle Palmieri et Jordan Eberle possèdent un gabarit et un talent offensif similaire. Depuis la saison 2017-18, la bougie d’allumage du Canadien est celle qui a joué le plus de rencontres et a récolté le plus de points. Toutefois, en analysant le pourcentage de buts et de points inscrits par rencontre, c’est plutôt Atkinson qui devance le groupe. On peut s’entendre que les taux de production de ces cinq joueurs sont relativement serrés.
En revanche, Gallagher touchera l’an prochain un salaire beaucoup plus élevé que sa compétition. En effet, il va réaliser 625 000$ de plus que Cam Atkinson, son rival le plus proche à ce chapitre. Pour les autres, on parle d’une différence allant à plus d’un million de $.
Avec des jeunes à signer prochainement comme Jesperi Kotkaniemi, Nick Suzuki ou encore Alexander Romanov, il est légitime de se questionner sur le montant offert à Gally. L’arrivée imminente de Cole Caufield, d’ici un an ou deux, me laisse perplexe quant à la place et le temps de jeu de l’assistant-capitaine du Canadien.
Est-ce que dans quelques années il y aura de la place pour lui autant sur la glace que sur la masse salariale? Est-ce que les blessures auront raison de lui en raison de son âge? Il est possible que ce contrat devienne lourd vers la fin en raison de ces aspects.