Le destin de l’Impact est au New Jersey | Nesta viendra, viendra pas?

La victoire surprise à Toronto aura permis aux partisans d’y croire quelques jours de plus, mais la première visite de l’Impact au tout nouveau Mercedes-Benz Stadium aura eu l’effet d’un dur retour à la réalité.

Tel que prévu, Mauro Biello a sensiblement conservé la même formation qu’à Toronto, à l’exception près des entrées de Duvall et Bernier. Une formation à 5 défenseurs était la meilleure idée, selon l’entraîneur, pour freiner la puissante attaque georgienne.

Il a eu raison ou pas? Difficile à dire. L’Impact a longtemps encaissé dans ce match, déstabilisé par la vitesse et la technique des Asad, Almiron, Gressel, Martinez et autres Tito Villalba. Reste que dans les circonstances actuelles, limiter Atlanta à seulement 2 buts (et Martinez à aucun) peut faire figure d’exploit. Entre vous et moi, si j’avais à parier sur les gagnants de la MLS Cup…

Le but gagnant, gracieuseté de Villalba, était d’une beauté et d’une précision à couper le souffle.

https://twitter.com/101greatgoals/status/912208251323867137

Deian Boldor n’a pas fini de se voir déculotté en reprise…

Difficile d’en vouloir à quiconque à la suite de ce match. On aurait évidemment préféré un meilleur schéma tactique, une plus grande envie, de l’opportunisme ou sentir une unité définie entre les joueurs, mais demander deux miracles dans la même semaine aurait été un peu gourmand.

Reste qu’en regardant la dernière semaine où l’Impact recevait le Minnesota avant de jouer sur la route à Toronto et Atlanta, il était difficile de s’attendre à une récolte de plus de 3 points. Les points ne sont pas venus où on les attendait, mais c’est une autre histoire. Si l’Impact ne fait pas les séries (et c’est très probable), ce n’est pas la dernière semaine qui sera en cause, mais les multiples points échappés aux mains de Seattle, Colombus, Chicago et j’en passe!

Avec 4 matchs à jouer et 3 points de retards sur les Red Bulls de New York, le destin de l’Impact de Montréal et les minimes chances de faire les séries éliminatoires passent désormais par le New Jersey. Si les taureaux s’effondrent et que l’Impact connaît une bonne fin de campagne, une qualification en 6ème position demeure possible. Est-ce souhaitable, toutefois? C’est un autre débat, mais séries ou pas, le staff de l’équipe devra apporter des changements durant l’entre saison, à tout le moins dans sa façon de faire (et de recruter).

En plus d’avoir un match de plus à jouer, les hommes de Jesse Marsch ont un calendrier relativement plus «facile» que celui de l’Impact d’ici à la fin de saison. Ils accueillent DC United ce soir, se rendent à Toronto ensuite puis reçoivent tour à tour Vancouver et Atlanta avant de terminer la saison au RFK Stadium face, encore une fois, au DC United.

Pour les dépasser, l’Impact doit espérer les voir cumuler une fiche d’environ 1 victoire, 2 défaites et 2 nulles durant ces 5 matchs, ce qui porterait leur total de points à 47. Si, pendant ce temps, l’Impact est en mesure de remporter 3 de ses 4 derniers matchs, il surpasserait les Red Bulls avec un total de 48 points. Vous en conviendrez comme moi, ça fait beaucoup de si, et rien n’est moins sûr que de voir Felipe et sa bande échapper au moins deux matchs sur trois à domicile… L’Impact a eu ses chances a de multiples reprises durant la saison, mais il n’a pas su les saisir. Il doit désormais se résigner, son destin n’est plus seulement entre ses mains, mais aussi et surtout au New Jersey.

Est-ce que la défaite en finale de la US Open Cup endormira les troupes de Jesse Marsch d’ici à la fin du calendrier? Mauro Biello doit l’espérer…

Le temps des bilans viendra évidemment en temps et lieu, mais il faut reconnaître que la dernière défaite à Atlanta illustre assez bien la saison, et surtout la part de responsabilités qui doit incomber à Mauro Biello dans les insuccès de l’équipe.

C’était clair comme de l’eau de roche dimanche dernier que Biello n’a simplement pas les munitions pour rivaliser avec des équipes comme Atlanta. Lovitz et Duvall sont pleins de bonnes intentions, mais ils ne peuvent être des partants dans un système à 5 défenseurs qui privilégie l’utilisation des couloirs. Deian Boldor est encore jeune, mais il n’est pas prêt à être un partant dans un tel système. Il était perdu sur le terrain dimanche, et je n’ose même pas vous parler du coup franc qu’il a tiré… Patrice Bernier, malgré toute la bonne volonté du monde, n’a plus l’âge pour être aussi important au milieu de terrain montréalais. À 38 ans, il est essoufflé, et ça s’est ressenti quelque peu sur le terrain à Atlanta. Il a toujours l’intelligence et la vision pour s’en tirer plus qu’honorablement sur le terrain, mais il n’est certainement pas normal qu’il soit encore autant nécessaire à un club de première division…

Ce manque dans l’effectif n’est pas nécessairement imputable à Biello, mais c’est tout de même lui qui décide d’y aller quand même avec un schéma 5-3-2. C’est lui qui décide de titulariser Boldor même s’il n’est pas totalement prêt. C’est quand même lui qui décide de faire entrer Hernan Bernardello alors que son équipe a désespérément besoin de revenir dans le match.

Ce n’est pas strictement de sa faute, mais un peu quand même. Il ne faut pas le déresponsabiliser.

Les rumeurs sont justement grandissantes au sujet d’Alessandro Nesta et de sa possible venue comme entraîneur-chef de l’Impact de Montréal pour la prochaine saison. Après l’information relayée par Romain Schué, c’était au tour de l’analyste du New York City FC, débarqué à Montréal en prévision du match de ce soir, de déclarer que l’Italien serait le prochain entraîneur montréalais.

Je ne suis toujours pas convaincu par cette rumeur, personnellement. Si Joey Saputo veut réellement remplacer Biello, ne devrait-il pas y aller avec un réel entraîneur d’expérience, élément qui manque cruellement à son équipe actuelle? Nesta a beau être vu par plusieurs comme l’un des coachs les plus intéressants en Amérique, sa carrière à ce poste est encore naissante.

D’ailleurs, pourquoi est-ce que Nesta voudrait venir à Montréal? Il affirme lui-même être très bien à Miami, et la possibilité demeure toujours que son équipe fasse éventuellement le saut en MLS.

À moins qu’il ne fasse un Patrick Vieira de lui-même et qu’il vienne à Montréal dans le but d’éventuellement être nommé entraîneur du FC Bologne? Était-ce le «plan secret» qu’il a concocté avec Joey Saputo depuis sa retraite comme joueurs? «Va chercher un peu d’expérience de coach, Alessandro, et on t’offre un poste à Montréal avec option pour Bologne ensuite.»

Je fabule, mais ça demeure plausible, non?

En attendant, l’Impact tentera de demeurer en vie ce soir au Stade Saputo en recevant David Villa et le New York City FC. L’équipe de Manhattan est déjà qualifiée pour les séries, mais elle tentera de maintenir à distance l’Atlanta United qui lui souffle dans le cou pour la deuxième position au classement.

Parallèlement, les Red Bulls de New York accueillent le DC United au Red Bull Arena, ce soir. En fin de soirée, on aura une meilleure idée des possibilités pour l’Impact. Une victoire à Montréal ponctuée d’une défaite des Red Bulls placerait les deux équipes à égalité, relançant les espoirs.

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