Le dossier Jake Guentzel peut devenir (très) intéressant pour Kent Hughes

Comme vous le savez, le Canadien retient présentement du salaire sur le contrat de Jeff Petry jusqu’en juillet 2025 et sur le contrat de Joel Edmundson jusqu’en juillet 2024. Ça ne changera pas, ça.

Il reste donc, jusqu’à cet été, une seule rétention salariale à la disposition du Canadien et de Kent Hughes. Est-ce que le DG du Canadien décidera de l’utiliser dès maintenant ou de la garder pour le repêchage, là où de grosses transactions ont parfois lieu?

Je suis de l’école de ceux qui veulent garder la rétention salariale pour cet été. J’ai cependant une exception : si le CH peut échanger, dès maintenant, un Jake Allen ou un Joel Armia, soit des gars qui ne sont pas en fin de contrat, qu’il le fasse.

Cependant, je ne crois pas que les deux gars seront échangés cet hiver – même si Armia joue bien mieux en ce moment.

C’est pour ça que je veux garder la rétention salariale pour cet été puisque je crois que c’est là que le CH pourra en faire la meilleure utilisation possible. Au repêchage, ça brasse toujours plus.

Tant qu’à voir le CH passer Tanner Pearson à 50 % de son salaire, en retirer un choix lointain et forcer le club à rappeler un gars de Laval qui n’est pas prêt pour la LNH en fin de saison, le club est aussi bien de garder le vétéran (qui est en fin de contrat) et surtout de garder sa rétention salariale.

Mais Frank Seravalli (DFO), dans un récent papier, a sorti une théorie expliquant comment le Canadien pourrait utiliser sa rétention salariale à bon escient d’ici le 8 mars. Et cela fait donc une exception de plus, à mes yeux, dans le dossier.

Dans les faits, le prix à payer pour faire en sorte qu’une équipe retiendrait du salaire sur le contrat de Jake Guentzel pourrait être très élevé, si on regarde le dossier Patrick Kane en 2023.

L’an passé, Kane est passé par les Coyotes avant d’arriver à New York. Mais en raison du prix à payer, l’Arizona est devenue la première équipe à obtenir un choix de troisième ronde en retour d’un spot de rétention.

En argent réel, Kane gagnait 2.9 M$ cette année-là. Les Coyotes ont donc payé 658 378$ en argent réel pour la fin de saison, ce qui a justifié un prix plus élevé que les autres cas du genre.

C’est donc le prix pour «acheter» un choix de troisième tour.

Seravalli est remonté jusqu’en 2019 pour réaliser que les Hurricanes ont obtenu un 13e choix au total pour prendre 833 333$ du contrat de Patrick Marleau dans le cadre d’un rachat. Est-ce que les prix ont augmenté depuis ce temps-là pour «acheter» un premier choix? Sûrement. À quelle vitesse? Qui sait.

Mais si on ramène ça à Guentzel et qu’on réalise que le joueur gagne six millions de dollars en argent réel cette saison, on réalise qu’il faudra garder environ deux fois plus d’argent pour la troisième roue d’une transaction comparé au cas de Kane.

Est-ce que cela veut dire que le 1.313 M$ qu’il faudrait retenir en argent réel pour garder 50 % du salaire sur Guentzel permettrait de rapporter un excellent choix au repêchage? Possiblement, oui.

Et c’est pour ça que Kent Hughes doit avoir le nez dans le dossier. Il y a une nuance entre obtenir un choix de cinquième tour pour Nick Bonino (ce qui était correct l’an passé puisque le CH ne manquait pas de spot de rétention salariale) et le dossier Guentzel.

Ceci étant dit, je crois que tout cela fera en sorte que le joueur ne sera pas échangé.

Est-ce qu’un club qui manque de place sous le plafond voudra vraiment payer un prix de fou aux Penguins – pour un joueur de location? Tout ça pour un gars qui sera blessé à la date limite… #4Semaines

Ajoutons à cela le prix à payer à la troisième équipe et le fait que les Penguins ne semblent pas vendus à l’idée de l’échanger et on a là, à mes yeux, la recette d’un gars qui devrait terminer la saison chez les Penguins.

Je ne vois pas quelle équipe irait le chercher sans avoir besoin de voir un autre club retenir du salaire, après tout. Mais néanmoins, le Canadien, qui peut maximiser sa liste des blessés à long terme, va vouloir avoir le nez dans le dossier.

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