Le coup vicieux de Mark Scheifele à l’endroit de Jake Evans aura fait couler beaucoup d’encre et avec raison. C’est un geste disgracieux qui n’a pas sa place dans le sport, peu importe ce qu’en pense Paul Maurice.
Ce geste pourrait d’ailleurs avoir d’énormes conséquences.
D’abord et avant tout, il pourrait y avoir des conséquences pour Jake Evans.
Des séquelles possibles, disent des experts: https://t.co/IfihFNRvb4
— TVA Sports (@TVASports) June 3, 2021
Il s’agit déjà de la quatrième commotion cérébrale du jeune attaquant. On connaît tous l’effet que peuvent avoir les commotions cérébrales sur la santé. Beaucoup d’anciens joueurs sont touchés par ce fléau et selon certains experts, Jake Evans pourrait faire partie de ceux-ci. Il n’y a rien de couler dans le béton, mais plus un joueur subi de coups à la tête, plus il a de chances d’en subir les séquelles plus tard au cours de sa vie.
Il serait très, très dommage que la santé du jeune homme soit affectée par un tel coup, qui n’avait tout simplement pas lieu d’être.
Et non, selon moi, ça ne fait pas partie de la game.
Je comprends qu’être joueur de hockey s’accompagne de certains risques et que les commotions cérébrales et les blessures font parties de ces risques.
Mais il s’agit ici d’un coup vicieux et non pas d’un accident.
Une telle situation ne devrait jamais arriver.
Et c’est exactement pourquoi il est possible de se poser la question suivante : est-ce que Jake Evans, s’il le veut, pourrait poursuivre Mark Scheifele?
Maître Sophie Mongeon était de passage au 91.9 aujourd’hui et, selon elle, c’est possible, mais peu probable. Oui, le geste est dangereux, mais selon elle, il n’est en rien comparable à celui que Todd Bertuzzi avait asséné à Steve Moore en 2004. On se rappellera que Bertuzzi avait eu à faire des travaux communautaires suite à cet incident.
De plus, le fait que le geste se soit produit sur la glace lors d’un match de hockey professionnel rend le tout beaucoup plus complexe que s’il s’était produit dans la vie de tous les jours. Si un homme en attaque un autre de cette façon sur la rue, on parle de voie de fait, tout simplement.
Mais ici, il y a tout un contexte qui diminue en quelque sorte la gravité de l’acte. Les joueurs ont le droit de se frapper, et même de se battre à un certain niveau, sur la glace, ce qui n’est pas le cas dans la vraie vie.