Le hockey universitaire canadien : une ressource sous-estimée?

Mon collègue Jeff a attiré mon attention vers un superbe article écrit par Martin Leclerc il y a un mois. Je voulais prendre le temps de faire mes recherches sur le sujet avant de vous présenter ce billet.

Profitons donc de ce dimanche après-midi tranquille pour parler d’un sujet peu évoqué au Québec : le hockey universitaire canadien.

Trevor Timmins nous a habitués à sélectionner des joueurs issus du circuit académique américain, alors pourquoi ne parlons-nous jamais de l’équivalent canadien? Est-ce un double standard?

Selon André Ruel, agent de joueur dans la LNH, les équipes sont très peu intéressées lorsqu’on leur parle de joueurs issus du système universitaire canadien. Pour eux, ce calibre ne se compare en aucun cas à la NCAA.

Source: La Revue

Martin Leclerc raconte le cas d’Étienne Marcoux, un gardien repêché par les Ducks qui s’est exilé à l’Université du Nouveau-Brunswick après avoir été victime d’une blessure à l’épaule.

Là-bas, il a tout cassé. Son équipe tenait même tête à celles issues de la NCAA lors de matchs hors-concours!

Le summum dans tout ça, c’est que l’équipe de Marcoux a réussi à vaincre une formation de la Ligue américaine de hockey!

Malgré tout cela, le cerbère n’a reçu aucun signe d’intérêt de la part d’une équipe de la Ligue nationale.

Pourtant, les directeurs généraux n’ont pas de difficulté à offrir des opportunités à des anciens de la NCAA. Au total, 85 joueurs issus de ce circuit n’ayant pas eu la chance d’être repêché ont disputé au moins un match dans la grande Ligue cette saison.

Selon une source près du dossier, les recruteurs professionnels ne voient pas d’intérêt à zieuter des parties universitaires canadiennes. La plupart des joueurs qui y compétitionnent sont issus de la LHJMQ. Ils les ont donc vu jouer à maintes reprises et pensent bien connaitre leurs habiletés.

Ce qui est un brin absurde quand on y pense. Un joueur peut s’améliorer de façon démesurée en l’espace de trois ans.

Cette saison, Marc Bergevin est l’un des rares directeurs généraux à avoir consenti un contrat à Guillaume Asselin, un joueur issu d’une université canadienne.

Ses deux points en sept parties dans la Ligue de la côte Est ne propulseront pas les recruteurs dans les arénas universitaires, vous en conviendrez…

Donner des chances aux gardiens évoluant dans ce circuit serait toutefois une idée à considérer.

Il peut se passer tellement de choses dans le développement d’un cerbère…une éclosion tardive ne devrait jamais être sous-estimée!

En rafale

– Je n’ai pas compris la panique générale dans le cas de Rinne, avant le dernier match…même si mon collègue Kevin Malenfant aime bien me rappeler que je ne croyais pas en lui au début des séries éliminatoires! #héhé

– Encore des discussions entourant Joe Thornton à Montréal.

– Le Québec veut voir ce combat aussi, Eleider!

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