Le Canadien n’a pas souvent présenté de bonnes unités d’avantage numérique au cours des dernières années. On en a fait des essais-erreurs depuis la fantastique saison 2007-2008, alors que le CH avait la meilleure attaque à cinq du circuit Bettman et qu’il avait terminé au premier rang au classement de l’Est.
Dans un article portant sur les enjeux qui attendront le Canadien au camp d’entraînement, Marc-Antoine Godin et Arpon Basu de The Athletic se sont penchés sur la question du power play. Leur proposition est pour le moins audacieuse, mais elle est très intéressante. Je ne vous mentirai pas, j’aimerais bien voir de telles unités sur la patinoire.
Maintenant que la LNH a confirmé un retour au travail le 3 janvier, regardons quels seront les enjeux d'un camp d'entraînement écourté pour le Canadien: trios, batailles, équipe de réserve, etc. Un dossier complet que je co-signe avec @ArponBasu.https://t.co/bh3GBoC4im
— Marc Antoine Godin (@MAGodin) December 21, 2020
La première vague serait composée de Jeff Petry à la pointe, Shea Weber au cercle gauche (bureau à Ovechkin), Phillip Danault sur la ligne des buts (et responsable des mises au jeu), Tyler Toffoli dans l’enclave et Nick Suzuki, qui aurait le contrôle du tempo au mur droit.
Danault serait donc le seul gaucher utilisé sur cette unité. Avec lui et Suzuki (droitier) dans des positions de fabriquants de jeux, les passes pourront arriver de tous bords tous côté pour Weber, Petry et Toffoli, qui ont tous de bons lancers lourds.
La lecture des deux derniers paragraphes vous a peut-être soulevé des questionnements dans votre tête. Quel défenseur sera utilisé sur la deuxième vague d’avantage numérique si Weber et Petry sont sur la première? Ben Chiarot et Joel Edmundson ne fitent pas dans ce rôle et Brett Kulak et Victor Mete ont démontré par le passé qu’ils n’étaient d’aucune utilité dans cette facette de jeu.
Alexander Romanov arrive à peine en Amérique du Nord, il aura donc une période minimale d’adaptation à faire avant d’obtenir sa chance sur l’attaque à cinq. Et en toute franchise, je ne le vois pas comme un joueur qui fera sa marque offensivement dans la LNH et je me demande bien quelles séquences de jeu ont pu convaincre les grands optimistes de ce monde que ce sera le cas.
La réponse à la question posée préalablement : aucun défenseur ne serait utilisé sur cette unité.
Godin et Basu voient plutôt un quintet composé de cinq attaquants. Le jeu changerait notamment de côté, pour se créer depuis le mur gauche grâce à Jesperi Kotkaniemi. Jonathan Drouin serait positionné à la pointe, Brendant Gallagher travaillerait depuis l’enclave, le gros Josh Anderson irait causer du trafic devant le filet et Tomas Tatar serait en position de lancer au cercle droit.
Je serais surpris que le Canadien y aille avec une formation aussi audacieuse. Claude Julien ne nous a pas habitués à ce genre de surprises, quoiqu’il ait déjà envoyé Zdeno Chara devant le filet avec les Bruins…
Avec un camp d’entraînement de courte durée et beaucoup de nouveaux joueurs dans son alignement, le Tricolore se devra de remplir le filet sur l’avantage numérique, particulièrement en début de saison, alors que tout ne sera pas nécessairement au beau fixe au niveau de la cohésion du groupe.