Revenons un tantinet sur la transaction qui a envoyé Jeff Skinner à Buffalo… Ou plutôt, jasons du futur d’un jeune québécois qui pourrait s’imposer davantage grâce au départ de Skinner. Il est question ici de Julien Gauthier, dont on ne parle peut-être pas suffisamment. Le jeunot de 20 ans a été sélectionné au 21e rang lors de l’encan de 2016, mais malgré les grandes attentes à son égard, il a connu une première saison professionnelle décevante et en deçà des attentes. Avec le club-ferme des ‘Canes, il a récolté 25 points, dont 16 buts, en 65 joutes. Un brin timide, non?
Marquer 16 buts dès ton entrée en scène dans la Ligue américaine, il me semble que c’est un exploit tout de même intéressant. L’espoir de la Caroline est un attaquant de puissance doté de bonnes mains qui adore remplir le filet adverse. N’est-ce pas ce qu’il a fait avec les Checkers? À 20 ans, et avec une maturité déconcertante, la direction s’attendait certes à plus de leur espoir de premier plan, qui n’a récolté que deux points en huit joutes éliminatoires en 2018…
Mais n’oublions pas une chose primordiale ici. Depuis quelques années, Julien doit composer avec la pression d’être un homme à cause (ou grâce) à son gabarit imposant de 6 pieds 4 pouces et 225 livres. Lors de sa sélection, alors que Ron Francis agissait comme directeur général du club, il a cité ceci à propos de Julien :
Avec Julien, vous voyez un jeune qui est déjà un homme. Il est gros, fort et puissant. Vous le regardez patiner et il vole sur la patinoire. Il a aussi un très bon tir.
On lui a octroyé beaucoup d’amour dès le départ, mais dorénavant, il doit composer avec de nouveaux membres au sein de l’exécutif. C’est en quelque sorte un nouveau départ pour lui et la transaction qui a envoyé Skinner chez les Sabres doit devenir un élément de motivation. Il doit capitaliser sur le départ de celui-ci afin de s’imposer et amorcer la prochaine campagne chez les grands. Pourra-t-il réussir ce mandat? Il a tout les aptitudes pour devenir un attaquant de puissance au sein de la LNH.