De par leurs résultats sur la glace et pour le changement de garde effectué assez tôt dans la saison, les Canucks de Vancouver sont probablement l’une des équipes les moins enviées actuellement.
Ce qui joue également en leur défaveur, c’est le fait qu’un facteur externe, hors de leur contrôle, soit venu ternir leur image et la perception que les partisans ou la population locale peut avoir sur l’équipe.
On parle ici des médias de Vancouver, qui ont couvert assez brutalement le club depuis le début de la campagne 2021-2022. À juste titre, d’ailleurs.
Le propriétaire des Canucks, Francesco Aquilini, a tenu à dénoncer ce qu’il juge comme un manque de cohérence de la part de la presse Britanno-Colombienne.
Gotta love media in Vancouver. Two weeks ago: "What's wrong with Aquilini? Why isn't he cleaning house? Can't he see it's a disaster? Why's he so slow to act?" Two weeks later: "Why's he moving so fast? Why's he cleaning house? Can't he see it's a bad look?" Kinda funny actually.
— Francesco Aquilini (@fr_aquilini) December 12, 2021
« Il faut adorer les médias à Vancouver. Il y a deux semaines : »Qu’est-ce qui cloche avec Aquilini? Pourquoi ne fait-il pas le ménage? Il ne voit pas que c’est un désastre? Pourquoi agit-il aussi lentement?» Deux semaines plus tard : »Pourquoi agit-il aussi rapidement? Pourquoi fait-il le ménage? Il ne voit pas que c’est une mauvaise décision?» C’est plutôt drôle, en fait. »
– Franceco Aquilini
Décortiquons : il y a deux semaines, rien n’allait. L’équipe faisait partie des quelques pires formations de la ligue, pas très loin du Canadien, des Coyotes, du Kraken et compagnie. Les partisans, les chroniqueurs et les analystes étaient nombreux à réclamer un changement d’entraîneur, voire de directeur général.
La semaine dernière, ça s’est fait. Bruce Boudreau a remplacé Travis Green, et Jim Rutherford a été embauché pour diriger l’état-major.
Malgré tout, la concession semble visiblement recevoir son lot de critiques, considérant que le propriétaire a lui-même ressenti le besoin d’effectuer une sortie pour tenter de régler le problème, ou du moins pour s’en moquer amèrement.
Il faut également rappeler que ce n’est pas la première fois qu’un incident du genre se produit chez les Canucks, cette année. En novembre, la franchise a carrément demandé aux médias d’arrêter de parler en mal du club, alors qu’elle produisait soir après soir des résultats désastreux.
C’est une situation qui pourrait être délicate, mais qui ne devrait pas nécessairement l’être trop non plus. Certes, on peut demander aux médias d’être indulgents, mais si jamais on prend des décisions qui ne fonctionnent pas, on ne peut pas non plus s’attendre à s’en sortir indemne.
C’est un peu le rôle de la presse sportive de le dire quand ça va mal. Le problème, c’est qu’il y a autant de bonnes que de mauvaises manières de le faire.