Samedi soir, le Canadien s’est fait planter par les Bruins de Boston. Samuel Montembeault a connu sa pire sortie depuis longtemps. Mais est-ce que vous en avez entendu parler? Pas tant que ça, non.
Après tout, présentement, toute l’attention dans le monde du hockey au Québec est tournée vers Patrick Roy.
Le nouvel entraîneur-chef des Islanders de New York (ça fait encore drôle à dire) a gagné, hier soir, son premier match dans la LNH depuis 2016. Et le match a été couvert comme un match du Canadien.
Dans les faits, de nombreux journalistes d’ici ont été dépêchés à New York pour les premiers pas du Roy dans ses nouvelles fonctions. Il y avait de nombreuses questions en français au coach.
Il a même été nommé, à TVA Sports, la première étoile du match. Ce n’est d’ailleurs pas tout le monde qui a aimé.
Évidemment, l’effet nouveauté est intense. Ce le sera toute la semaine, notamment parce que Roy sera de passage à Montréal jeudi avec sa nouvelle formation, question d’y affronter la Flanelle.
Patrick Roy voudra gagner le match. Martin St-Louis voudra gagner le match. Geoff Molson, Jeff Gorton et Kent Hughes, trois hommes qui ont dit non au Roy au moins une fois dans les dernières années, voudront aussi gagner le match.
Après avoir dit vouloir ramener la passion et le désir de voir les partisans des Islanders porter leur chandail du club et après un entraînement matinal intense, Roy a gagné son premier match.
Mais c’est plus que ça.
Pendant le match, on le voyait et on l’entendait crier dans l’aréna. Il avait beau être nerveux et ça avait beau rouler vite pour lui au début, mais ça n’a pas trop paru, lui qui était à son aise derrière le banc.
First of many, congrats coach #isles pic.twitter.com/P2Zhmm7BW4
— Matt O'Leary (@MattOLearyNY) January 22, 2024
Les joueurs ont senti son énergie et se sont donnés à fond. Ils n’avaient pas le choix, compte tenu du fait que Roy était derrière le banc et qu’il criait après tout le monde.
Résultat? Un W de plus pour les Islanders.
Et comme le CH était en congé, les Islanders avaient toute la place.
Les journalistes du Québec ont scruté l’entraînement. Ça a été rapporté quand il parlait en français. Les joueurs francos des Islanders ont été questionnés sur le sujet. Les journalistes d’ici ont posé de nombreuses questions en français à l’ancien pilote des Remparts. Ça tweetait sur le match, qui était à la télé.
Bref, l’époque Lane Lambert, dont le congédiement est considéré comme un échec pour les joueurs, est terminée.
Pis, ta première journée au bureau? pic.twitter.com/GCM1LEac6k
— Louis-Éric Mongrain (@mongrainle) January 22, 2024
Lou Lamoriello a engagé un Patrick Roy qui a changé, qui a pris de la maturité, mais il a quand même engagé un gars très différent de Lambert. Il a encore puisé dans la filiale du Canadien pour trouver son homme.
Lamoriello, qui n’a rien à perdre à son âge, s’attend cependant à des résultats. Et Roy devra livrer pour que sa deuxième chance dans la LNH soit satisfaisante aux yeux de tous.
Chronique | Patrick Roy travaille pour un patron âgé et très peu patient https://t.co/spJz4Hl5c3
— Radio-Canada Sports (@RC_Sports) January 21, 2024
Ceci dit, juste de la façon dont les joueurs ont réagi en parlant de Roy, on sent que la première étape est faite : un électrochoc a été créé et tout le monde comprend l’urgence de la situation.
Est-ce que cela durera? On va voir. Seul le temps nous le dira.
Roy trouve, comme il l’a dit après le match, qu’il a une excellente équipe de hockey sous la main. On peut penser qu’il n’aurait pas accepté le défi s’il ne croyait pas au potentiel du club.
Et de voir que l’entraîneur fraîchement rasé des Islanders est de retour dans la LNH, c’est bon pour le Québec. Et tant pis pour les Ontariens, qui ont raté le navire sur celle-là.
À VOIR | Roy «vraiment reconnaissant» du soutien des Québécois: https://t.co/EtgRIEsYo2
— TVA Sports (@TVASports) January 22, 2024
Est-ce que je suis le seul qui trouve que les commentaires sur sa barbe vont trop loin? Est-ce que je suis le seul qui ne trouve pas ça normal qu’on parle autant de son absence de poils dans le visage?
Est-ce qu’il fallait en parler? Absolument. C’est une règle du vieux Lou et de voir que Roy s’est rasé est intéressant.
Ceci dit, de la façon dont certains en parlent, on dirait que Roy était reconnu pour sa barbe et qu’il a fait le plus gros sacrifice du monde en acceptant de raser son précieux. Sa barbe, ce n’était pas sa personnalité!
Ce n’est pas Joe Thornton qui a accepté de se raser : c’est Roy. Roy, c’est un gars qu’on a vu avec une barbe (dont en séries 2023 avec les Remparts), mais on l’a aussi vu fraîchement rasé, parfois, lors de son passage avec l’Avalanche, de 2013 à 2016.
Je trouve simplement que le fait qu’on l’ait préféré à Gerard Gallant devrait plus retenir l’attention que sa pilosité… mais c’est peut-être juste moi.
Patrick Roy dans ses nouvelles couleurs@NYIslanders pic.twitter.com/kcMX6TpKI1
— Patrick Friolet (@PFrioletRDS) January 21, 2024
Mais bon. Au final, on va s’habituer à le voir sous les couleurs des Islanders (une photo comme celle du tweet ci-dessus est frappante, je trouve), mais de le revoir dans la LNH est une bonne nouvelle.
Et il n’aura pas besoin de pousser dans une baie-vitrée (comme à ses débuts au Colorado) pour se faire voir.