Pourquoi Anthony Richard n’a pas été le premier joueur auquel Kent Hughes a pensé quand il est venu le temps de remplacer Mike Hoffman et Jonathan Drouin, actuellement indisponibles pour jouer?
C’est de loin le meilleur pointeur du Rocket de Laval avec 15 buts et 25 points en 23 matchs, 7 de plus que Jesse Ylönen et Xavier Simoneau qui sont ses plus proches poursuivants. Il est aussi, par extension, le meilleur buteur actuellement dans l’AHL. Rien que ça!
On dit de lui qu’il a une attitude irréprochable et qu’il fait tout ce qu’on lui demande et qu’il le fait bien.
Pourtant, c’est Rem Pitlick et son attitude problématique qui ont eu droit à ce privilège. D’ailleurs, ses 6 points, dont un seul but, en 9 rencontres ne militent pas très fort pour lui. J’essaie de comprendre et je me doute que plusieurs de ses coéquipiers éphémères aussi. Surtout Anthony Richard.
Ses deux petits matchs dans le circuit Bettman datent de l’époque où il était dans l’organisation des Predators de Nashville, soit le 1er décembre 2018 et le 26 octobre 2019. Ça fait longtemps et il est dû comme on dit en bon Québécois!
Ce n’est pas une question de contrat puisque l’entente de Richard avec le Tricolore est à deux volets.
Ce n’est pas une question de marge de manoeuvre sous le plafond salarial. Merci Carey et Paul pour le lousse.
Ce n’est pas une question de ne pas connaître le gaillard puisque son ancien agent n’est nul autre que Kent Hughes.
Des “Ce n’est pas” comme ceux-ci, il y en a plusieurs dans le dossier d’Anthony Richard, je vous le dis!
Je ne peux donc pas être plus en accord avec mon collègue Maxime Truman lorsqu’il a abordé le sujet cet après-midi avec Georges Laraque :
« Est-ce qu’on peut ramener Richard un match ou deux, juste pour que ta culture d’organisation continue d’être : “Nous, on récompense ceux qui travaillent bien.” » – Maxime Truman
15 buts, 10 passes en 23 matchs pour Anthony Richard à Laval.
Afin de montrer que les efforts sont récompensés, le Canadien devrait-il rappeler Richard? 👇 https://t.co/2r08voGp1T
— BPM Sports (@BPMSportsRadio) December 5, 2022
Un rappel comme ça, ça fait grincer des dents, mais ça peut passer.
Toutefois, tu ne peux pas continuellement procéder ainsi, car tu vas finir par perdre ton vestiaire et détruire ta culture d’organisation. Bob Hartley en sait quelque chose et il a raconté une savoureuse anecdote sur le sujet à BPM Sports avec Martin Lemay. Il y mentionne qu’il a vécu une grève de ses joueurs alors qu’il était avec les Aces de Cornwall et que l’Avalanche du Colorado rappelait pour la 3e fois un gros espoir de l’équipe qui dormait au gaz si vous me permettez l’expression! Les joueurs ont simplement décidé de quitter l’entraînement. Si les demi-efforts étaient acceptés par le grand club, pourquoi eux, ils devraient continuer à se forcer?
L’organisation n’a pas eu le choix de rectifier le tir par la suite.
Kent Hughes ne doit pas attendre de se rendre là avant de réagir et Anthony Richard doit être le prochain nom sur sa liste.