Le repêchage 2023 pourrait contenir un piège à la Jesperi Kotkaniemi

J’ai longtemps été de ceux qui croyaient en Jesperi Kotkaniemi. Mais je dois avouer que la flamme de ma confiance vacille et risque de s’éteindre à tout jamais si les choses ne débloquent pas pour lui très bientôt. Il ne pourra jamais dire qu’on ne lui a pas donné de chance de se faire valoir. Autant à Montréal qu’en Caroline, KK a toujours été mis dans des dispositions plus qu’enviables. S’il avait été un choix de fin de première ronde, jamais il n’aurait été la cible d’une offre hostile, jamais il n’aurait débuté sa carrière dans la LNH dès le jour un et jamais il ne se serait vu offrir un contre mirobolant par son organisation avant d’avoir fait étalage de plus de constance dans son jeu et avoir mis des points au tableau.

KK est un privilégié du hockey. Il est de ceux en qui on voit grand, mais qui ne livre jamais vraiment. Tellement, qu’il a été le 3e gamin à être appelé sur l’estrade lors du repêchage de 2018.

Mais sa sélection n’est pas venue de nulle part. Elle est le fruit d’un concours de circonstances. Le Canadien, comme plusieurs équipes, avait un besoin criant de talent au centre, mais la manne, cette année-là, était bien mince. Trop probablement. Au point où, le Canadien a sélectionné un jeune qui n’avait clairement pas sa place à ce rang-là. Il y avait de meilleures options disponibles telles que Quinn Hughes, Noah Dobson, K’André Miller, Evan Bouchard et, bien sûr, le plus flagrant de tous, Brady Tkachuk.

Les Coyotes de l’Arizona, avec le 5e choix au total, ont eux aussi misé sur un centre pour combler leur besoin en sélectionnant Barrett Hayton. Ce n’était pas, là encore, le choix optimal. Comme si la chose n’était pas déjà assez flagrante, voilà que les deux jeunes hommes viennent d’inscrire 43 points la saison dernière. La vie est parfois poétique là où on s’y attend le moins!

Tout ceci étant dit, le prochain repêche pourrait bien receler le même genre de piège.

Dans son texte du jour, Guillaume Lefrançois évoque qu’une situation similaire au repêchage de 2018 semble se dessiner à l’horizon, mais cette fois en mettant en vedette les défenseurs.

En gros, trois noms semblent se détacher du lot alors que la demande pour des arrières de premier plan semble très élevée chez les équipes de la LNH. David Reinbacher, Axel Sandin Pellikka et le québécois Étienne Morin (dans son cas, les évaluations varient énormément selon les observateurs questionnés), ce sont les trois jeunes défenseurs en question.

Le piège, c’est que des équipes risquent de les sélectionner bien plus tôt qu’elles ne le devraient, car la denrée (les défenseurs) se fait très rare et les besoins, eux, se font très grands.

Pour vous donner une idée, le nom de Reinbacher a été régulièrement associé au Canadien de Montréal qui repêchera 5e dans quelques jours. Selon l’aveu même de son entraîneur actuel avec les Lions de Zurich, Marc Crawford, il serait au mieux un 2e ou 3e défenseur.

Autant un défenseur droitier serait utile à Montréal, autant ça peut être l’équivalent d’un succulent morceau de fromage installé sur une trappe à souris. À défaut d’un bon repas, le rongeur risque de regretter de s’être laissé tenter.

Même Kent Hughes a mentionné que David Reinbacher était le meilleur défenseur disponible au repêchage selon lui. La question maintenant est de savoir s’il l’estime assez pour prendre un risque à la Jesperi Kotkaniemi avec lui et de peut-être se ramasser le nez coincé dans une trappe à rongeur à regarder ses amis se goinfrer dans le fromage laissé en plan.

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