Le risque des contrats de quatre ans de Kirby Dach et d’Alex Newhook

Qu’on se le tienne pour dit : Kent Hughes a réussi deux grands coups en mettant Kirby Dach et Alex Newhook sous contrat pour quatre ans. Après tout, le risque est minime.

Et le potentiel, lui? Il est élevé.

Dans les deux cas, Hughes est allé chercher un choix de premier tour de la cuvée de 2019 (celle de Cole Caufield, d’ailleurs) qui avait de la difficulté à prendre son élan ailleurs aux États-Unis. Dans les deux cas, un contrat de quatre ans à plus ou moins trois millions de dollars par campagne a été offert.

Et dans les deux cas, le joueur sera agent libre avec restriction à la fin de l’entente.

Si les gars prennent leur envol et deviennent les joueurs qu’ils doivent devenir, ils seront payés à leur juste valeur dans trois ou quatre ans. Avec la hausse du plafond, c’est prévu.

Mais le risque, c’est qu’ils le fassent ailleurs et que le CH n’obtienne pas la pleine valeur en retour de ses joueurs.

Ce qu’il faut savoir, c’est qu’en 2026 (fin de l’entente de Dach) et en 2027 (fin de l’entente de Newhook), le contrat amènera chaque joueur à un an de l’autonomie complète.

Et un joueur de premier plan qui joue bien ses cartes peut, à un an de l’autonomie, choisir sa destination.

Si les gars ne signent pas de prolongation de contrat d’avance et deviennent d’excellents joueurs de hockey, ils pourraient forcer la main du Canadien pour quitter l’organisation si c’est ce qu’ils veulent.

On l’a vu récemment avec Alex DeBrincat, qui a carrément choisi sa destination, Pierre-Luc Dubois ou même Matthew Tkachuk l’an passé.

Quand un joueur est à un an de l’autonomie complète, ça peut changer la donne. Tyler Toffoli, Connor Hellebuyck, Mark Scheifele, Elias Lindholm, Mikael Backlund et Noah Hanifin sont tous des noms à retenir à ce sujet.

Et ils jouent/jouaient tous pour une équipe canadienne.

Ce qui joue en faveur du CH, c’est que Dach et Newhook n’auront pas assurément le «prestige» des joueurs nommés ci-haut. Les deux gars sont Canadiens et Montréal n’est pas un petit marché canadien non plus.

Il se construit d’ailleurs, de plus, une belle culture d’entreprise sous Jeff Gorton, Kent Hughes et Martin St-Louis.

Comme je l’ai dit : je ne crois vraiment pas que nous en soyons rendus là et je crois que les deux contrats octroyés par le DG du Canadien sont excellents pour la suite des choses. Ça prend des contrats de même pour avoir une belle équipe.

Mais ce que je dis, c’est que de plus en plus, un contrat à un an de l’autonomie devient un risque au Canada. C’est à garder en tête, tout simplement.

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