On joue comme on s’entraîne.
Ça, Joel Bouchard semble y tenir mordicus.
Joël Bouchard était en colère après l'entraînement du Rocket → https://t.co/3QY2gxLmvK pic.twitter.com/rDyMp1wIZH
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) October 16, 2018
Rares sont les entraîneurs qui décident de mettre leur pied à terre lorsque leur équipe répond aux attentes, à la suite d’un seul entraînement décevant. Peu importe notre opinion là-dessus, difficile de contester les méthodes du coach Bouchard, compte tenu de l’effort donné par ses troupes hier…
Le Rocket l’a emporté par la marque de 5-2.
Les faits saillants du match de ce soir!
Tonight's highlights! pic.twitter.com/qIYt80OW3P
— Rocket de Laval (@RocketLaval) October 18, 2018
Pour comprendre l’identité de cette équipe, il faut voir évoluer Alex Belzile, première étoile du match employée à l’aile droite du premier trio.
Jamais repêché, Belzile a fait la navette entre la ECHL et la AHL entre 2012 et 2017. Même s’il a 27 ans et qu’il n’a jamais atteint la barre des 35 points dans la Ligue américaine, Joel Bouchard ose l’employer sur un premier trio pour une simple et bonne raison : il n’arrête jamais de travailler.
En gérant son alignement de la sorte, non seulement l’entraîneur instaure un système de méritocratie dans son équipe, mais il se réserve des armes importantes pour ces unités de profondeur.
Regardez-moi cet alignement…
La formation de ce soir // Tonight's line up!#GoRocket pic.twitter.com/7JcbgsdVJ4
— Rocket de Laval (@RocketLaval) October 17, 2018
Byron Froese, qui faisait une besogne respectable au sein du Canadien l’an dernier, se retrouve au sein du troisième trio. Son centre? Un nommé au trophée Hobey Baker, remis au meilleur joueur du circuit universitaire américain, Jake Evans.
Derrière lui se campe le Suédois, Lukas Vejdemo, qui a inscrit son premier filet en Amérique du Nord hier soir. S’il est clair qu’il est toujours en adaptation au mode de jeu nord-américain, Vejdemo démontre des qualités impressionnantes jusqu’ici.
L’avoir comme quatrième centre est un réel luxe.
Il a également fort à parier que l’état-major du CH s’attendait à offrir un rôle plus important à Alexandre Grenier dans sa filiale…
Le Québécois a quand même amassé 44 points avec les Thunderbirds de Springfield l’an dernier. Ça fait plus de lui qu’un vulgaire joueur de quatrième trio, non?
Définitivement. De toute manière, ce n’est pas comme s’il fallait croire que cet alignement-là est immuable.
Les blessures viendront à Laval comme à Montréal. Petit à petit, les Chaput, Froese, Agostino et McCarron pourraient se mériter de petites présences chez le CH.
Il en va de même avec les défenseurs. On doute que Marc Bergervin ait sacrifié Will Bitten pour obtenir un simple arrière de deuxième paire dans les mineures en Gustav Olofsson…
C’est à ce moment-là que la profondeur du Rocket rapportera ses dividendes.
Jeremiah Addison, Hayden Verbeek, Michael Pezzetta, Adam Plant et Cale Fleury,tous des joueurs de caractère, ne rongeront plus leur frein.
Finalement, c’est peut-être ça la différence majeure avec le Rocket de l’an dernier : au-delà de sa couche principale, cette équipe mise sur une profondeur phénoménale.
Ajoutez à cela un système défensif d’exception ficelé par Joel Bouchard et le fait que Brett Lernout est le seul défenseur restant de la dernière édition du Rocket…
Et vous rêverez. Est-il légitime de s’imaginer une Coupe Calder à Laval cette année?
Pourquoi pas? Surtout si on garde en tête que certains joueurs évoluant dans les rangs juniors et universitaires pourraient joindre l’équipe à l’aube des séries…
Ça promet.