Je dois vous avouer que je ne crois pas à la fameuse théorie du «clutch». Pour les non-initiés, le terme désigne les joueurs possédant le pouvoir d’être décisifs dans les moments importants.
La LNH regroupe des athlètes d’élite qui ont été entrainés pour composer avec la pression durant toute leur carrière. Un joueur réussit à livrer la marchandise en séries parce qu’il garde la tête froide et joue le match telle une joute de saison régulière. Le caractère est un intangible considérable – surtout quand vient le temps de repêcher, car l’effort est déterminant dans la progression d’un jeune –, mais personne ne développe de nouvelles habiletés par magie dès l’arrivée du printemps.
Quand un individu est sur une lancée durant la saison, dit-on qu’il est «clutch»? Non, parce que l’enjeu n’est certes pas le même. Or, le même phénomène peut survenir en mi-avril et on lui accolera cette étiquette. Inversement, quand quelqu’un tombe en panne sèche au mauvais moment, on parlera de lui comme d’un perdant. Pourtant, il s’agit souvent d’un concours de circonstances. On oublie que le hockey est un sport chaotique sujet à de nombreux rebondissements.
Mais s’il y a quelqu’un qui peut me fermer la trappe et prouver que j’ai partiellement tort, c’est le valeureux Daniel Brière, qui a annoncé sa retraite aujourd’hui. Parce qu’en 124 matchs de séries éliminatoires, Brière a connu des hausses de production hors-normes par rapport à ses résultats en saison. La taille de l’échantillon et l’intensité du changement de cadence me convainquent que le Québécois était bel et bien un de ces clutch players s’élevant opportunément au-dessus de la mêlée.
*Les sept premiers matchs de Brière en séries n’ont pas été comptabilisés dans le rythme de production, car les données sont tirées de War-On-Ice, qui compile les statistiques de 2002-2003 à aujourd’hui.
Les clutchs players existent-ils vraiment? Oui, mais un groupe très sélect de joueurs peut se targuer de l’être. Et Brière se retire avec, non seulement, la fierté d’en avoir été un, mais aussi d’avoir réussi à prouver à tort les détracteurs de cette théorie.
Bonne retraite, Danny B!
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