Thierry Henry est rafraîchissant. Son discours est posé, intéressant et toujours à propos. Il ne joue pas à la cachette et dit les choses comme elles sont. Il a compris qu’il n’avait rien à gagner à mentir aux médias et à tromper les partisans.
Mon collègue et ami Meeker Guerrier a soulevé un excellent point ce matin. L’entraîneur de l’Impact n’a pas à se rendre disponible à chaque jour. Les joueurs de l’équipe non plus. Ça aide à se montrer plus transparent et à dire les vraies choses lorsque tu te retrouves devant les caméras.
Ne serait-on pas aussi mieux servi en tant que partisans du Canadien si Claude Julien et les joueurs du CH n’avaient pas à rencontrer les médias six jours par semaine? Deux ou trois… ou à la limite quatre, ce serait suffisant, non?
J’écoutais Thierry Henry hier en point de presse après le match, après avoir entendu Claude Julien un peu + tôt et me suis demandé: pkoi faut-il que l’entraîneur du #CH parle aux journalistes tous les jours? Me semble que ça ne le sert pas et ça ne sert pas les journalistes #IMFC pic.twitter.com/0uAmP2omqb
— Meeker Guerrier (@MeekerGuerrier) February 27, 2020
Le partisan de l’équipe s’en porterait-il moins bien? Je ne crois pas.
De plus, le coach serait moins obligé de nous répéter la même cassette jour après jour, une cassette qui commence à en énerver plusieurs. Le coach doit constamment parler, mais il n’a pas toujours du nouveau à partager.
Oui, il y a plus de matchs dans une semaine au hockey et oui, il y a une certaine culture d’établie…
Mais ne pourrions-nous pas alléger ça un peu? Ça aurait aussi comme conséquence de faire davantage fouiller les journalistes, ce qui mènerait fort probablement à une meilleure diversité d’information au final et à davantage de belles histoires justement.
Et tant qu’à y être, pourquoi ne pas permettre aux joueurs et aux coachs (en chef et adjoints) de parfois discuter en tête à tête avec certains membres des médias pendant la saison? Je veux bien croire que le Canadien souhaite contrôler son message en répétant les mêmes lignes directrices constamment et en nourrissant le plus possible la bête pour empêcher du mieux qu’il le peut les dérapages, mais n’y aurait-il pas un juste milieu à trouver quelque part?
On éviterait aussi de voir un coach sur la pilote automatique devant les médias, répétant les mêmes clichés (sans pour autant répondre aux questions qui lui sont posées) en ayant hâte d’avoir terminé son point de presse. Et ne me dites pas que les chaînes de radio et de télévision ont absolument besoin de nouvelles quotes en français à chaque jour. Il y aurait mille et une façons de s’arranger…
Non, le partisan n’en connaîtrait pas moins sur son équipe favorite en bout de ligne. Il en saurait autant, sinon plus… et il n’aurait pas l’impression que l’organisation souhaite constamment lui cacher quelque chose. Tout le monde y gagnerait, non?