L’entraîneur d’Ivan Demidov « n’aurait sûrement pas été là sans son père »

Depuis un petit moment, il y a de l’inquiétude entourant Ivan Demidov. Voir le kid obtenir du temps de glace très limité n’est pas exactement idéal pour son développement.

C’est un risque qui vient avec le fait de repêcher des joueurs en Russie… et en ce moment, on le voit bien.

Ça fait donc en sorte qu’à Montréal, l’entraîneur de Demidov avec le SKA, Roman Rotenberg, est la cible d’innombrables critiques. On s’explique mal de le voir refuser du temps de jeu à un jeune qui est clairement l’un de ses éléments offensifs les plus talentueux.

Et la question a également intéressé Nicolas Cloutier (TVA Sports), qui a jasé à Jean Lévesque, un professeur d’histoire qui s’intéresse au sport international et à la Russie, à ce sujet. Et ce dernier a sa petite explication pour expliquer le fait que Rotenberg ait ce poste :

Sans son papa, [Roman Rotenberg] ne serait sûrement pas là. – Jean Lévesque

Ce qu’il faut savoir, c’est que Rotenberg a un peu été planté dans cette chaise-là en raison de ses connexions en Russie. Son père est un proche de Vladimir Poutine, et même si Rotenberg a un passé dans le monde du hockey, il n’avait presque aucune expérience de coaching avant d’obtenir ce poste-là.

On peut parler de népotisme… mais on peut aussi parler de l’influence du président russe dans tout ça. Il a clairement son mot à dire dans tout ça.

Dans un contexte où la KHL cherche à se crédibiliser comme ligue et faire compétition à la LNH, on peut donc penser que quelqu’un à quelque part veut mettre de la pression sur les joueurs les plus talentueux pour les inciter à rester au lieu de quitter vers la LNH. Et quand je dis «quelqu’un à quelque part», c’est parce qu’on peut se demander si c’est réellement Rotenberg qui prend cette décision-là… ou si c’est quelqu’un au-dessus de lui.

Évidemment, pour le CH, ce n’est pas une situation idéale. Le club a besoin que son espoir obtienne du temps de glace. Le voir être limité à trois minutes de temps de glace aujourd’hui n’est pas exactement favorable pour son développement, d’autant plus qu’il aurait vraiment pu aider les siens à gagner un match dans lequel le SKA a été défait par la marque de 4-3.

Il est facile de traiter Rotenberg de tous les noms, et la frustration des partisans du CH est compréhensible dans cette situation.

Cela dit, ce qu’il faut se demander, c’est si cette frustration-là est dirigée vers la bonne personne… et l’excellent papier de Nicolas Cloutier offre de beaux éléments à considérer.

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