Les nouvelles ne sont pas très bonnes en ce qui concerne l’état de santé d’Adonis Stevenson. Le CHU de Québec-Université Laval a indiqué hier que Stevenson était toujours hospitalisé aux soins intensifs et qu’il était toujours sous sédation contrôlée. Son état était stable hier. Elle l’est encore aujourd’hui.
Les plus récentes informations concernant l'état de santé d'Adonis Stevenson.
Most recent information regarding Adonis Stevenson's health. pic.twitter.com/1dRXFrdVAA— Yvon Michel (@yvonmichelGYM) December 3, 2018
Par contre, quelque chose de stable n’est pas nécessairement quelque chose de positif. Si quelque chose d’inquiétant ou de négatif demeure stable, c’est tout de même inquiétant ou négatif.
L’état de David Whittom était stable après 48 heures à l’hôpital. Et on connaît malheureusement la suite.
De plus, une sédation contrôlée est parfois appelée sédation profonde, terminale, de fin de vie ou palliative dans le jargon médical. Attention, personne ne dit qu’Adonis Stevenson est en fin de vie. C’est simplement pour démontrer le sérieux d’un tel état.
On m’a dit qu’Adonis Stevenson avait fait une sérieuse commotion cérébrale et une hémorragie interne. On m’a aussi confié que l’on avait dû opérer Stevenson pour lui retirer des caillots sanguins et/ou diminuer la pression/enflure dans son cerveau.
Tôt ce matin, sa conjointe a tweeté deux messages d’espoir.
On behalf of @adonissuperman we would like to thank everyone for the overwhelming support and thoughtful messages over the last couple of days. In the meantime, we thank-you for respectfully allowing our family some privacy in getting through this difficult time.
— SiSi God (@sisi_god) December 4, 2018
Mais quelques minutes plus tard, le Journal de Montréal a mentionné que Stevenson n’allait pas être sorti de son coma artificiel avant la fin de la semaine. Ça n’annonce rien de positif…
Selon mes informations recueillies dans les dernières heures, @AdonisSuperman sera gardé dans son coma artificiel jusqu’à la fin de la semaine. Pour le moment, un réveil serait trop dangereux.
— Mathieu Boulay (@MBoulayJDM) December 4, 2018
Réjean Tremblay a reçu les mêmes infos, ajoutant qu’il y avait peut-être du racisme derrière la façon dont la population traite le dossier Stevenson depuis samedi soir (ce dont je refuse de croire, personnellement).
Les médecins avaient aussi attendu quelques jours avant de sortir Whittom du coma. Ce dernier avait été en mesure de réagir, mais il avait des séquelles importantes. Il avait ensuite été plongé dans le coma à nouveau et on connaît la suite.
Je ne dis pas que c’est ce qui va arriver à Adonis – et bien sincèrement, j’espère vraiment le contraire -, mais sa situation est grave. Il se bat littéralement pour sa vie. Et si jamais il remporte ce combat, dans quel état se retrouvera-t-il?
C’est pourquoi dans ce contexte, je crois sais que les gens ne devraient pas se réjouir ou applaudir sa situation en parlant de karma. Tu le penses? Au pire, garde ça pour toi, en dedans. Mais ne le dis pas publiquement. Ça me fait peur de voir des gens souhaiter voir un être humain mourir ou passer sa vie en chaise roulante avec des séquelles permanentes.
Merci Réjean. C'est EXACTEMENT ça que je pense et tente de faire comprendre. Rien de plus. Au pire, s'abstenir en silence plutôt que de souhaiter la mort ou des séquelles graves à quelqu'un… pic.twitter.com/5ZBxF7lzfv
— DansLesCoulisses (@DLCoulisses) December 3, 2018
Il y en a qui prient pour Adonis et sa famille. D’autres qui leur témoignent du support.
Tous et toutes n’ont pas à faire ça. Mais tout le monde devrait au moins se garder une petite gêne pendant qu’un être humain lutte pour sa vie. Surtout qu’il a de jeunes enfants qui savent lire le français…
Maintenant, dans quelques jours, on devra se questionner sur la pertinence de la boxe… Et aussi sur l’exagération de certaines déshydratations d’avant-combat. Mais pour l’instant, laissons un homme se battre pour sa vie.
Certaines personnes à qui j’ai parlé ont encore espoir de voir Adonis s’en sortir sans séquelles. Tout n’est pas encore perdu. Alors laissons-le se battre.