« Les entraîneurs ne peuvent plus être des dictateurs » : Rick Tocchet aurait pu se taire

Plusieurs amateurs du Canadien réclament un adjoint d’expérience pour épauler Martin St-Louis et son groupe d’entraîneurs puisque les quatre hommes derrière le banc sont bons, mais inexpérimentés.

Mais mon message pour eux est le suivant : au moins, le club n’a pas de vieux dinosaure derrière le banc.

Vous aurez compris que je fais référence ici à Darryl Sutter, qui a manqué de respect envers Jakob Pelletier après son premier match samedi. Mon collègue Olivier Paiment a fait état de la situation samedi soir.

Et disons que 36 heures plus tard, ça fait encore jaser – et avec raison.

De voir un entraîneur ridiculiser un jeune comme Pelletier de la sorte à son premier match chez les grands est une preuve qu’il est complètement dépassé. Il ne sait pas comment gérer les jeunes.

Mais visiblement, à Calgary, ce n’est pas grave et la direction ne semble pas s’en formaliser. Est-ce en raison du fait que de toute manière, aucun espoir (outre Pelletier) repêché par le club depuis 2018 n’a atteint la LNH?

Peut-être.

Mais en tout cas, de voir Pelletier être laissé de côté pendant deux semaines après son rappel avant de le voir être peu utilisé et se faire planter devant les médias est innaceptable. Martin Leclerc a pondu un excellent papier là-dessus, justement.

Nous ne sommes plus en mille neuf cent tranquille, après tout.

Ça n’aurait sans aucun doute pas été le cas sous Martin St-Louis si Kent Hughes avait mis la main sur ses services. Rappelons qu’il y avait des rumeurs à ce sujet l’an passé.

Publiquement, la situation a été décriée. Ça va du manque de respect jusqu’à certaines personnes qui ont même crié au racisme de la part de l’entraîneur natif de l’Ouest canadien.

Ça allait vraiment dans toutes les directions et j’aime bien le take de Maxim Lapierre, qui ramène ça à Jonathan Huberdeau pour démontrer l’étendue des dégâts en ville.

Les analystes sont sous le choc de voir que de telles pratiques sont encore existantes dans la LNH en 2023… et la retraite de Sutter a été demandée à plusieurs reprises.

Avec le club qui ne roule pas, Jonathan Huberdeau qui a perdu de sa superbe et les vedettes qui ont voulu quitter l’Alberta l’été passé, on se demande vraiment si l’expérience Sutter doit prendre fin.

Je m’excuse mon Sutter, mais retourne sur ta ferme et pis arrête de coacher dans la Ligue nationale. – Guillaume Latendresse

Le fait de traiter un jeune de cette façon-là a fâché les amateurs des Flames de Calgary. Avoir un dictateur du genre à la barre du club n’est pas exactement dans l’ère du temps.

Et c’est ce qui nous amène à Vancouver.

Parce que tout va mal dans l’organisation des Canucks, cela peut donner un petit break aux Flames de Calgary… qui devraient d’ailleurs s’inspirer de leurs voisins de l’Ouest en changeant d’entraîneur.

Mais s’ils le font, ils doivent mieux le faire qu’à Vancouver.

Un club a le droit de changer d’entraîneur, mais il y a une manière de faire les choses. Après tout, pendant des semaines, on savait que Rick Tocchet allait prendre le poste… mais on demandait quand même à Bruce Boudreau de faire son travail.

La recherche d’un entraîneur était active, ce qui est un énorme manque de respect envers un vétéran.

Et comme si les Canucks ne l’avaient pas assez mal traité (il a reçu une prolongation de contrat d’un an seulement l’été passé… de la part d’un club qui ne le voyait clairement pas comme la solution), Rick Tocchet en a rajouté.

Voici ce qu’il a dit hier, quand il a été présenté aux médias :

Les entraîneurs ne peuvent plus être des dictateurs. – Rich Tocchet

Le problème ici, ce n’est pas la véracité des propos. Après tout, c’était sans doute une flèche envers les Flames de Calgary, mais aussi envers Bruce Boudreau en tant que tel.

Et c’est là que j’ai un problème.

J’aime beaucoup utiliser l’expression suivante : «il a manqué une belle occasion de se fermer la yeule». Et clairement, Tocchet vient de manquer une belle occasion.

Il a raison dans le propos, mais on ne peut pas frapper sur un gars qui est par terre,

Parce que oui, par le passé, Boudreau a eu la réputation d’être un gars qui est de la vieille école. Il a notamment été accusé par José Théodore d’être raciste envers les francophones. Mais ça, personne n’en parle.

Pour moi, de voir que Tocchet (engagé par des patrons qu’il a connus à Pittsburgh) tient des propos du genre démontre quel genre de patrons tiennent la barre des Canucks en ce moment.

À Vancouver, il est clair que le patronnat n’est pas imputable de ses gestes et qu’on préfère laisser aux autres le soin de porter le poids des mauvaises décisions de l’administration.

Je comprends Bo Horvat d’avoir hâte de sacrer son camp.

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