La saison 2017-2018 du Tricolore étant déjà aux oubliettes depuis plusieurs semaines, il n’y a pas que le cœur des fans de l’équipe qui en saigne. Les organisations de hockey professionnel sont désormais de gros business et c’est encore plus accentué du côté canadien. Le capitalisme et la fierté de gagner devrait être deux concepts pouvant se côtoyer pour les dirigeants de ces entreprises. Par contre, on a souvent la chance de se questionner à savoir ce qui est vraiment le plus important pour ces hommes de pouvoir. Faire de l’argent ou remporter des championnats? Chose certaine, ces deux objectifs en sont très affectés à Montréal cette saison.
En plus de voir le club dormir dans les bas-fonds du classement de la NHL, plusieurs bancs vides ornent nos télévisions lors des joutes locales de l’équipe, chose plutôt atypique du côté de la métropole québécoise. Malgré le fait que le Canadien affichera sans aucun doute un bilan financier positif à la fin de l’année, les profits seront assurément moins intéressants pour monsieur Molson.
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— TVA Sports (@TVASports) March 17, 2018
Par contre, cette campagne carrément ratée par le Bleu-Blanc-Rouge a également des effets néfastes sur les commerces proches du Centre Bell. Quelques propriétaires affirment même que les déboires du CH affecteraient les ventes de bières d’environ 15 à 20%. Les magasins spécialisés en sports voient également des comportements anormaux de la part de leur fidèle clientèle. Selon des représentants de boutiques comme Sport Rousseau, Hockey.com, Tricolore Sports, Sports Experts et l’Ekkip boutique, la popularité du Canadien en prend pour son rhume par les temps qui courent.
En effet, les ventes de produits du CH seraient largement en baisse au détriment de plusieurs autres équipes de la LNH, dont … Les Maple Leafs de Toronto! L’ascension de cette jeune équipe avec de spectaculaires têtes d’affiche dans l’alignement explique logiquement cette tendance. Malgré des rabais et des promotions agressives, le chiffre d’affaire relié aux produits du Tricolore serait en chute d’environ 40% dans la plupart des détaillants mentionnés ci-dessus. Pour continuer sur les statistiques, les commerces autour du building local de l’équipe voient présentement leurs ventes souffrir de 50 à 75% selon TVA Nouvelles.
Est-ce une situation alarmante ou temporaire? Chose certaine, une deuxième campagne médiocre de suite l’an prochain ferait encore plus de ravage pour les commerces montréalais… Et monsieur Molson! En espérant que ce dernier s’adapte à la situation en rendant l’expérience d’un match au Centre Bell moins dispendieuse au lieu d’ajouter un frais sortant de nulle part pour compenser ses pertes. Après le coût supplémentaire pour les billets de saison en carton, nous ne sommes probablement pas au bout de nos peines!