Qu’ont en commun les Oilers, les Coyotes ainsi que les Sabres?
Oui, les trois équipes siègent présentement dans le fond du classement… mais ce qui les lie est bien plus fort que cela.
Les trois organisations avaient décidé de laisser filer leurs vétérans puis de repartir à zéro. Ce n’était pas une mauvaise idée en soi!
Sauf que les dirigeants de chacune de ces équipes, potentiellement fouettés par des propriétaires avides de résultats, semblent avoir brusqué leur processus de reconstruction en greffant de lourds contrats à leur organisation.
Résultat : la jeunesse ne possède plus l’espace nécessaire pour se développer et le noyau de vétérans est trop faible pour soulever l’équipe.
Le principe de reconstruction n’est pas simple à digérer : lorsque l’on part de rien, il faut accepter d’être mauvais un bon moment et ne pas se laisser berner par quelques succès éphémères.
Ça, Mark Chipman semble l’avoir compris.
En prenant possession des défunts Thrashers d’Atlanta, le propriétaire des Jets savait qu’il venait d’acquérir une formation quasi dénuée de talent. Faisant taire ses envies d’offrir une équipe gagnante aux Winnipegois à ses débuts, il accorda l’entièreté de sa patience et de sa confiance à son directeur général, Kevin Cheveldayoff.
Malgré un alignement extraordinaire sur papier, les Jets conclurent la saison 2016-2017 dans le dernier tiers du classement. Plutôt que de changer son fusil d’épaule, l’organisation prolongea les contrats du DG ainsi que de l’entraineur Paul Maurice.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la patience de l’organisation aura pavé la voie à de perpétuels succès à Winnipeg. Actuellement première équipe canadienne au classement général, les Jets possèdent une multitude de talents inexplorés au sein de la Ligue américaine en Jack Roslovic, Nic Petan et Brendan Lemieux ainsi que plus de 6 millions de dollars disponibles sous le plafond salarial. Aucun doute : les Jets ne feront que s’améliorer au fil des années malgré la fait d’être déjà l’équipe la plus talentueuse de la LNH.
Winning in Winnipeg: How high can the Jets fly? From @THNJaredClinton https://t.co/kioo0AN2r5 pic.twitter.com/4TjBXbzPOd
— The Hockey News (@TheHockeyNews) December 4, 2017
L’important pour la formation sera de garder la tête haute, nonobstant des passages à vide qu’elle subira.
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— Jets Army (@jetsarmy) December 8, 2017
En tant que gérants d’estrades, il est facile d’arguer que les organisations visent trop les succès à court terme. Cependant, les directeurs généraux ont souvent les mains liées par leurs propriétaires qui rêvent des revenus reçus par quelques parties de séries éliminatoires.
L’aspect financier passe souvent devant les succès sportifs…