Les joueurs du Canadien ont un (énorme) deuil à faire selon Guy Boucher

Tout le monde s’entend sur une chose alentour du Canadien : ça va mal à ‘shop.

Par contre, réaliser qu’il y a un problème, ce n’est que le début d’un long processus.

Il faut ensuite poser le ou les bons diagnostics, puis s’assurer que le ou les bons traitements seront administrés au «malade».

Congédier tout le monde derrière le banc de l’équipe ou au deuxième étage du Complexe Bell ne changerait rien, si ce n’est que de donner l’apparence de faire quelque chose pour que les déboires de l’équipe ne cessent.

Le Canadien n’est plus du tout la même équipe que lors de sa série face aux Golden Knights. Price n’est pas là, Weber est à la retraite (on ne jouera pas sur le mots ce matin), Edmundson est blessé, Danault est à LA, Kotkaniemi est en Caroline, Perry est à Tampa, Staal est chez lui…

Et les joueurs actuellement avec le club ne livrent pas la marchandise. Ils ne tentent même pas pleinement de la livrer, en fait.

Mais congédier tout le monde ne réglerait fort probablement pas le problème. Pas à moyen/long terme en tout cas!

La solution est bel et bien dans le vestiaire, du moins celle qui permettrait non pas de remporter la Coupe Stanley, mais d’au moins éviter les dégelées qui se succèdent.

Guy Boucher a rappelé hier sur les ondes du 98,5 FM que les joueurs du Canadien sont actuellement en deuil. Les finalistes de la Coupe Stanley ont généralement des séquelles lorsque la saison suivante s’amorce, surtout lorsque l’entre-saison a été aussi court que cette année. L’équipe qui a perdu a un deuil énorme à faire et très peu de temps pour le faire.


«La plupart du temps, quand tu recommences, tu n’as pas eu assez de temps pour te reposer. Une saison de 82 matchs, pour ceux qui l’ont vécu, surtout dans la réalité d’aujourd’hui, c’est inhumain. Tu ne peux pas être à 100 % à tous les matchs et ne pas t’attendre à avoir de fatigue mentale, émotionnelle et physique.» – Guy Boucher au micro de Mario Langlois

Lorsqu’ils retrouvent leurs coéquipiers en septembre, l’enthousiasme n’est pas au rendez-vous selon Boucher.

«Tu es amoindri, parce que c’est tellement long et c’est tellement difficile. Tu penses encore que tu es encore là. Et si tu ne l’as pas gagné en plus, tu restes pris sur tout un deuil, parce que les chances que tu y retournes sont extrêmement minces. Et tu le sais.» – Guy Boucher

Inutile de vous dire que chez le Canadien, les gars savent encore plus que ceux de certaines autres équipes finalistes que leurs chances de remporter la Coupe Stanley sont très minces à court et moyen terme…

«Tu passes à côté du rêve que tu as depuis l’âge de trois, quatre ou cinq ans. C’est l’accumulation de toute une vie d’efforts et d’émotions qui t’amènent là. Donc, le deuil est énorme. Il est énorme!» – Guy Boucher

Guy Boucher, qui a coaché à Tampa Bay et à Ottawa dans la LNH, a totalement raison. Il est clair que la motivation des joueurs montréalais est plus basse que celle des joueurs du Kraken actuellement. Et ça donne ce qu’on a eu à se mettre sous la dent hier soir…

Les joueurs du Kraken sont crinqués et souhaitent démontrer que leur ancienne équipe respective a commis une erreur en les rejetant. Ceux du CH, de leur côté, sont encore en train de se dire qu’ils ont possiblement raté leur seule et/ou dernière chance de remporter la Coupe Stanley l’été dernier. Carey Price y compris…

Une fois ce deuil terminé, ils pourront – on l’espère – recommencer à donner leur effort maximum sur la patinoire. Reste à savoir quand ce deuil collectif sera complété… #BientôtSVP #PayésPourJouerAuMaximum

Ce n’est pas un hasard si les meilleurs joueurs de l’équipe présentement (Drouin, Hoffman, Perreault et Dvorak) n’étaient pas avec l’équipe l’été dernier…

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