Vivre dans une bulle, ce n’est pas évident pour personne.
Se faire imposer des contraintes n’est jamais facile à la base… mais avoir des contraintes qui dérèglent ton horloge biologique l’est encore moins.
Les joueurs de la LNH sont habitués d’avoir un horaire booké au quart de tour. Ils sont habitués de s’entraîner, de voyager, d’avoir du temps libre, de faire des siestes…
Mais depuis qu’ils sont arrivés dans leur bulle, ils ont du vide. Beaucoup de vide.
Ils sont restreints dans leurs déplacements. Ils s’entraînent une fois par jour… sinon, ils doivent passer beaucoup de temps à l’intérieur, loin du soleil et de la vie réelle. Parfois même sans air climatisé!
Tyson Barrie a confié hier qu’il sentait un peu enfermé à l’hôtel, malgré tous les efforts de la LNH. Les gens sont dehors, ils s’amusent et toi, tu dois rentrer à l’hôtel pour t’isoler du vrai monde.
Jason Spezza a quant à lui avoué que le manque de temps en plein air alors que c’est l’été le touchait.
L’excellent Guillaume Lefrançois de La Presse a discuté de cette réalité des athlètes de la LNH avec le docteur Joseph De Koninck, spécialiste du sommeil à Ottawa.
Temps libre et sommeil en confinement https://t.co/Y8mKkGZBvc
— La Presse Sports (@LaPresse_Sports) July 31, 2020
Le docteur De Koninck soutient que les joueurs dans la bulle, s’ils ne sortent pas beaucoup à l’extérieur, auront de la difficulté à maintenir un sommeil régulier et réparateur.
«L’horloge biologique, chez la plupart des gens, est plus longue que 24 heures. Si on vit enfermé dans une caverne, on va avoir tendance à se coucher plus tard, on vivra le phénomène de retard de phases. Ce qui nous synchronise, c’est l’exposition à la lumière. Si les joueurs font leur exercice en après-midi, et qu’ils ne sortent pas le matin, ils auront tendance à s’endormir plus tard. Même chose si les repas sont plus tard.» – Dr Joseph De Koninck dans La Presse
Le fait d’avoir des entraînements et des matchs à des heures irrégulières vient aussi bousculer le quotidien des joueurs, qui se sont habitués au cours des dernières années à vivre de façon très ordonnée.
Difficile de trouver une routine efficace dans ces conditions exceptionnelles…
Braden Holtby, lui, a le problème inverse. Il dort trop.
Bref, la routine est changée. Certains s’y adaptent bien alors que d’autres en arrachent.
N’a-t-on pas déjà dit que ceux qui savaient s’adapter allaient être ceux qui allaient survivre dans la vie?
Les équipes qui feront un long bout de chemin en séries seront donc probablement celles dont les joueurs se sont le mieux adaptés à leur nouvelle vie d’isolement. Espérons que Jonathan Drouin s’adaptera rapidement au manque d’ambiance dans l’aréna, lui…
Disons que la vie dans une chambre d’hôtel du Royal York n’a rien de bien exotique si tu y passes une quinzaine d’heures par jour.
Good morning! Greetings from the Toronto Bubble! My hotel room with a view…Last practice today before we get going. @CanadiensMTL #GoHabsGo #Onesleeptogo pic.twitter.com/DHsCI15lrj
— Graham Rynbend (@StangmanAT) July 31, 2020