Les Maple Leafs ont procédé au rappel d’un père monoparental

Dans la Ligue nationale, la conciliation travail-famille prend une autre dimension. Puisque les joueurs peuvent être échangés dans un pays différent ou dans un autre fuseau horaire, la plupart des vétérans tentent d’obtenir des clauses de non-mouvement afin d’offrir de la stabilité à leur famille. Après tout, élever un enfant à deux est déjà un bien grand défi.

À Toronto, une situation encore plus unique frappe l’imaginaire de tous : un père monoparental a été rappelé par les Leafs hier. Oui, un père monoparental.

Pontus Aberg est un joueur suédois qui, en surface, n’a rien de bien particulier. Depuis des années, il fait la navette entre la AHL et la LNH. Cette saison, à sa première campagne au sein de l’organisation des Maple Leafs, il a récolté plus d’un point par match dans la Ligue américaine.

Mais c’est quand on réalise que le joueur élève sa fille sans la mère de l’enfant qu’on réalise à quel point la situation n’a pas toujours dû être facile.

À l’âge de 22 ans, celui qui était un espoir des Prédateurs a appris que sa blonde de l’époque était tombée enceinte. Un an après la naissance de la petite Molly, le couple s’est séparé. C’est finalement le père qui a obtenu la garde de la petite fille et la mère habite aujourd’hui en Espagne.

Aberg, qui est natif de la Suède, a donc convaincu sa mère de quitter son pays afin de venir l’assister en Amérique du Nord. Et quand je dis en Amérique du Nord, je veux dire un peu partout en Amérique du Nord. Il en a fait du chemin, lui.

(Crédit: Hockey DB)

Chaque fois qu’il a dû déraciner sa famille, il se rajoutait du stress. Plus souvent qu’autrement, sa famille et lui ont été forcés de passer de longs mois à l’hôtel, ce qui rendait la situation d’autant plus difficile. Il doit aussi trouver le temps de passer des moments de qualité avec Molly entre ses voyages, ses entraînements et ses matchs.

Toutefois, à ses yeux, cela vaut la peine. Non, ce n’est pas facile et il a dû revoir ses priorités dans la vie, mais le sourire de sa fille l’aide à passer au travers des moments difficiles. Cliché, mais vrai.

Le voilà donc de retour dans la LNH avec un entraîneur (Sheldon Keefe) qu’il a côtoyé en début de campagne. À lui d’en profiter afin de s’établir dans la grande ligue sur la base de son contrat d’un an.

Sinon, il pourra toujours se consoler en se disant qu’il est titulaire du plus beau contrat qui soit : un contrat à vie qui le lie à sa fille.

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