Les petits défenseurs offensifs sont encore souvent négligés au repêchage

Depuis quelques années, le hockey joué dans la LNH est plus rapide et moins physique. L’époque des gros bœufs qui accrochaient les joueurs plus vites est révolue. Aujourd’hui, davantage de plus petits joueurs évoluent dans la LNH, ce qui ouvre la porte un style de jeu plus excitant.

Alors qu’il n’y a pas si longtemps, il était impossible de penser qu’un défenseur de plus petite taille puisse faire carrière dans la LNH, il y en a désormais plusieurs. L’an dernier, neuf arrière de 5’10 ou moins ont joué au moins un match et ils étaient aussi 46 mesurant 5’11.

Malgré leur petite taille, des arrières comme Cale Makar, Quinn Hughes, Torey Krug, Adam Fox ou Jared Spurgeon sont dominants.

Mais il semble que plusieurs équipes n’ont pas encore mis à niveau leur façon de penser. 

Comme mentionné dans cet excellent article de Benjamin Gehrels du site Dobber Hockey, les plus petits défenseurs au grand potentiel offensif sont souvent négligés.

En effet, malgré la grande qualité de défenseurs de petite taille mentionnée précédemment, seulement trois défenseurs de 5’10 ou moins ont été repêchés au premier tour depuis 1990.

C’est ce qui explique pourquoi plusieurs glissent au repêchage. Par exemple, Spurgeon a été repêché au sixième tour et Fox au troisième. Il arrive aussi que certains défenseurs, comme Krug, ne soient même pas repêchés en raison de leur taille.

Pour Gehrels, Lane Hutson et Miguël Tourigny, qui ont respectivement été sélectionnés 62e et 216e par le CH cette année, représentent donc des cas très intéressants. Malgré le fait qu’ils mesurent 5’9 (Hutson) et 5’8 (Tourigny), ces deux joueurs pourraient s’avérer être des paris très intéressants pour le CH.

En ce qui a trait à Hutson, dont la sélection a été encensée dès l’annonce, il aurait même d’excellentes chances de percer dans la LNH selon Byron Bader. D’après un modèle statistique que ce dernier a mis au point, l’Américain aurait 60 % de chances de devenir une vedette dans la LNH et 77 % de chances d’y avoir une carrière régulière. Puis heureusement, il devrait aussi grandir encore un peu dans les prochaines années. 

Vous pouvez consulter ces projections dans l’article de Gehrels. 

Pour Tourigny, ses qualités offensives sont indéniables. Toutefois, son jeu défensif et physique fait de lui un joueur à l’avenir incertain.

Mais pour un joueur choisi au septième tour, le natif de Victoriaville représente un pari intéressant. Les probabilités sont évidemment contre lui, mais s’il perce dans les rangs professionnels, il possède des qualités qui pourraient faire de lui un joueur capable d’aider sur le jeu de puissance.

Bref, rien ne garantit que Tourigny et Hutson perceront dans la LNH, mais leur plus petite taille a fait en sorte qu’ils ont glissé au repêchage et le CH a voulu en profiter. Puisque Christopher Boucher, le directeur du département d’analyse de statistiques avancées, semble avoir un rôle important, ce n’est guère surprenant. 

Et comme je le mentionnais dans un texte mardi dernier, c’est le genre de risque que l’organisation a pu se permettre en choisissant le gros Juraj Slafkovsky au premier rang.

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