Les quelques récents faux pas au repêchage de Jeff Gorton

Tout le Québec encense Jeff Gorton depuis deux jours. Normal, le gars a connu du succès au niveau du recrutement à Boston et à New York… et comme DG, il a été excellent.

En quatre mois à Boston, alors qu’il était DG par intérim, Gorton a repêché Phil Kessel, Brad Marchand et Milan Lucic, échangé Andrew Raycroft en retour de Tuukka Rask, puis convaincu Zdeno Chara et Marc Savard de signer avec les Bruins.

À New York, il a l’architecte de la plus récente reconstruction (qui commence à porter ses fruits).

Si Geoff Molson a bel et bien accepté le fait qu’il va devoir reconstruire sa formation, Jeff Gorton était clairement l’une des options au sommet de la pile pour diriger le département hockey de l’organisation montréalaise. Même s’il ne parle pas français…

Cependant, il faut tout de même souligner les quelques bémols récents de Gorton. Sinon, ce ne serait pas fair comme couverture/traitement.

First, attirer des joueurs autonomes à New York est beaucoup plus facile qu’à Montréal. Le dollar américain, les médias qui ont plusieurs sports à couvrir, le style de vie new-yorkais, la langue, les impôts, la pression des partisans, le climat un peu plus doux…

Gorton ne serait probablement pas parvenu à attirer Artemi Panarin à Montréal, par exemple…

Second, Gorton a beau avoir été excellent au repêchage amateur il y a quelques années… disons qu’à New York, il n’a pas été très bon. Surtout pas avec ses hauts choix de première ronde.

La reconstruction ne s’est pas assise sur le repêchage (et le développement) nécessairement.

Il a eu la chance de repêcher à quatre reprises parmi les dix premiers choix overall, dont deux fois parmi les deux premiers (après avoir remporté la loterie).
Ses choix?

2017 : Lias Andersson (7e). Andersson n’a jamais éclos à New York et il a finalement été échangé aux Kings le mois dernier… en retour d’un choix tardif de deuxième ronde.

2018 : Vitali Kravtsov (9e). Kravtsov n’a disputé que 20 matchs dans la LNH et il est actuellement de retour dans la KHL. Il préfère jouer en Russie plutôt que dans la Ligue américaine. Son salaire dans la KHL est beaucoup plus élevé que son salaire dans la LAH…

On ne sait pas si Kravtsov deviendra un jour un joueur important des Rangers.

(Crédit:  YouTube/capture d’écran)


2019 : Kaapo Kakko (2e). Kakko possède un potentiel (très) intéressant. Cependant, il n’a que 46 points en 130 matchs depuis son arrivée dans la LNH. Aurait-il dû disputer une autre saison en Europe avant de s’amener en Amérique du Nord? Fort probablement…

Au moins, il montre des signes encourageants depuis quelques semaines.

2020 : Alexis Lafrenière (1er). Les Rangers ont décidé de sélectionner Lafrenière et non Byfield, Stutzle, Raymond ou Drysdale. Actuellement, Stutzle, Raymon et Drysdale font mieux que Lafrenière dans la LNH. Toutefois, il faudra attendre quelques années avant de savoir si la sélection de Lafrenière était la bonne.

Lafrenière a six points en 20 matchs cette saison et il joue sur le bottom six la plupart du temps.

Cet article ne se veut pas un désaveu envers Gorton. Loin de là…

Mais si l’on se permet de dire que Trevor Timmins a eu du succès il y a plusieurs années et que récemment, il n’a pas connu de succès avec ses choix de première ronde, il faut se permettre de dire la même chose avec Jeff Gorton.

Ceci dit, non, Gorton n’est pas un Timmins 2.0. Il a beaucoup plus de cordes à son arc…

À noter que Gorton a été congédié quelques heures après que les Rangers aient sévèrement critiqué la LNH. C’était après des gestes répréhensibles de la part de Tom Wilson à l’endroit d’Artemi Panarin… qui n’avaient justement pas vraiment été punis.

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