Les vedettes veulent quitter les équipes canadiennes : le Canadien va-t-il y échapper?

Ça va mal chez les équipes canadiennes. En ce moment, on dirait que la Coupe Stanley, qui n’a pas fait son tour au pays depuis que le Canadien l’a gagné en 1993, ne semble pas avoir envie de quitter les États-Unis.

Pourquoi? Parce que le phénomène qu’on a vu durant la pandémie (les Américains veulent jouer aux États-Unis) semble se poursuivre dans une version revue et corrigée : les vedettes veulent quitter certains clubs canadiens.

Quand on regarde ce qui se passe à Calgary et à Winnipeg, on voit à quel point c’est triste. Les Flames, qui ont perdu Johnny Gaudreau et Matthew Tkachuk l’an passé, doivent maintenant composer avec une vague similaire cette année.

Elias Lindholm, Noah Hanifin, Mikael Backlund et Tyler Toffoli veulent présentement quitter le club.

À Calgary, on dirait que le seul patineur de premier plan qui va rester, c’est Jonathan Huberdeau.

Je me demande cependant s’il aurait envie de quitter s’il n’avait pas huit ans de contrat encore… mais si oui, il est l’artisan de son propre malheur à ce niveau-là puisqu’il a fait le choix de signer à Calgary de son propre chef.

Mais les Flames ne sont pas seuls. Les Jets de Winnipeg vivent une situation similaire, comme vous le savez, avec Pierre-Luc Dubois, Connor Hellebuyck et Mark Scheifele, qui veulent partir. Ce sont deux franchises qui sont dans le trouble en ce moment.

Au Canada, ce ne sont pas les seuls à avoir des difficultés. Les Canucks de Vancouver sont en déroute et il ne semble pas y avoir de direction claire pour le club en ce moment.

Les Maple Leafs? On se demande vraiment si Auston Matthews a envie de rester à long terme. On va le croire quand on va le voir.

Les Sénateurs? Alex DeBrincat ne veut pas rester en ville et il y a une rumeur concernant Brady Tkachuk. Je ne dis pas que celui qui n’était pas sûr de vouloir rester il y a deux ans va vraiment finir par quitter, mais il ne semble pas enraciné à Ottawa, disons.

Il y a les Oilers qui ne semblent pas avoir de joueur récalcitrant en ce moment.

Mais d’un autre côté, il est facile d’attirer des attaquants pour jouer avec Connor McDavid, mais des défenseurs et des gardiens de premier plan, ça ne court pas les rues dans ce coin-là de l’Alberta.

Cela m’amène au Canadien. À son arrivée en poste, Kent Hughes a dealé avec les dossiers Jeff Petry et Ryan Poehling, deux joueurs qui avaient envie de retourner au pays de l’Oncle Sam. Mais depuis ce temps-là? Publiquement, il n’y a rien qui laisse croire qu’un autre joueur a envie de quitter.

Et moi, ça me fascine. Pourquoi? Parce que de toutes les équipes canadiennes, le CH a été la pire en 2022-2023. Mais contrairement à la majorité des autres équipes du pays, les gars veulent être ici.

Cole Caufield, un Américain, n’a pas hésité à poser encre sur papier à long terme. Chris Wideman et Jake Allen acceptent un plus petit rôle pour encadrer les jeunes. Sean Monahan a choisi de rester. Josh Anderson ou Joel Edmundson, souvent liés aux rumeurs, affirment haut et fort ne pas vouloir partir.

Pierre-Luc Dubois, lui, veut vraiment venir jouer ici.

Est-ce que c’est l’effet Martin St-Louis? Oui, cela fait assurément partie de la démarche. Le fait que la ville de Montréal soit quand même attirante (surtout l’été, comme les gars s’en rendent compte) doit aider.

Mais je crois surtout que les joueurs achètent le plan de la direction, qui se place en bonne position pour la suite des choses.

C’est le sentiment que j’ai parce que, dans les faits, le CH a les mêmes contraintes que les autres clubs du pays : le froid, les impôts, la pression, la gestion de la pandémie, etc.

Et à Montréal, il faut y ajouter la langue.

Je suis fasciné de constater que même si le club n’est pas très bon en ce moment, il semble se construire une culture assez forte pour être un aimant pour les joueurs qui sont en place.

Imaginez ce que ça sera quand le club sera bon, que les jeunes auront continué de progresser et que le DG aura du lousse sour le plafond salarial. Sur papier, le futur est rose à Montréal, et ce, même si c’est un club canadien.

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