Les vétérans du Canadien font tout un travail présentement

On entend souvent parler d’expérience dans le monde du hockey. Certains pourraient penser que c’est un vieux cliché, mais la plupart des équipes qui croient en leur chance de faire du chemin en séries tentent d’ajouter un ou deux vieux routiers à leur formation.

Ce n’est pas nécessairement gage de succès, par contre. On a qu’à penser aux Maple Leafs qui avaient dans leur alignement des Joe Thornton et Jason Spezza.

Mais du côté du Canadien, ça fonctionne.

Corey Perry est exceptionnel cette saison. Il en donne beaucoup depuis qu’il a été inséré dans la formation en début de saison et semble même avoir haussé son jeu d’un cran depuis le début de la danse printanière.

Pour Eric Staal, c’est un peu différent.

En saison, il était invisible. Certains amateurs, comme moi d’ailleurs, espéraient même qu’il soit laissé de côté pour le premier match des séries.

Force est d’admettre que j’avais tort. Le trio qu’il forme avec Perry et Joel Armia est fantastique. Plus souvent qu’autrement, lorsqu’ils sont sur la glace, ils se retrouvent dans le territoire adverse en train de faire du cycling. Non seulement cela, mais Staal produit. Il a déjà plus de points en huit matchs de séries (1 but, 5 passes) qu’il en avait en 21 parties de saison régulière avec le Canadien (2 buts, 1 passe).

Et puis, il y a les autres vétérans.

Pour ce qui est de Carey Price, ça ne vaut même plus la peine d’élaborer. Il est tout simplement magistral et donne sans cesse confiance à son équipe.

Shea Weber, quant à lui, est très solide. Il ne remplit pas la feuille de pointage, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande non plus. Il est solide devant le filet et dans les coins de patinoire et j’ai adoré le voir exploser après la mise en échec vicieuse de Mark Shceifele sur Jake Evans.

Jeff Petry a connu des moments difficiles, il faut l’avouer, mais il semble se replacer tranquillement. Et le duo qu’il forme avec Joel Edmundson est excellent depuis le début de la saison.

Bref, de telles performances des vétérans permettent aux jeunes de respirer. Si Nick Suzuki ou Cole Caufield connaît un début de match difficile, ce n’est pas la fin du monde, puisque d’autres peuvent prendre le relais le temps qu’ils se retrouvent. De plus, ils ont d’excellents modèles sur qui ils peuvent se fier si jamais quelque chose ne va pas comme ils le voudraient.

Marc Bergevin savait ce qu’il faisait en allant chercher des gars avec du vécu et qui ont déjà gagné des championnats. Je me dois de lui lever mon chapeau, puisque en ce moment, ça fonctionne à merveille.

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