Les (vieux) Penguins s’en vont dans le mur

C’est pas mal mort dans la LNH actuellement. Normal, on est le 16 juillet…

Le partisan du Canadien espère toujours voir Kent Hughes greffer un attaquant top six à la formation de Martin St-Louis, mais il devra probablement se résigner à l’inévitable : la saison 2024-25 en sera une autre de misère et les réelles tentatives d’améliorer le club à court terme ne viendront que l’été prochain… ou l’autre d’après.

Reste qu’au moins, le club montréalais est en progression. Si on peut éviter les blessures, on terminera plus haut (au classement) que lors des dernières campagnes.

À Pittsburgh, on vient de rater les séries par trois points… après les avoir ratées la saison d’avant aussi… et après avoir perdu d’entrée de jeu en séries quatre années de suite.

Bref, les meilleures années du groupe de joueurs des Pens appartiennent au passé. Tout le monde le voit… et tout le monde sait ça.

Tout le monde sauf peut-être Kyle Dubas, président aux opérations hockey et DG de la concession de la Pennsylvanie.

Non seulement lancera-t-il un livre intitulé The Franchise: The Business of Building Winning Teams en octobre – même s’il n’a jamais gagné de championnat -, mais Dubas continue d’agir dans l’optique où il croit être capable de gagner à court terme à Pittsburgh.

D’ailleurs, on attend toujours la prolongation de contrat de trois ou quatre ans à Sidney Crosby, qui mettrait vraisemblablement ainsi une croix sur une autre Coupe Stanley…

Sidney Crosby restera-t-il vraiment à Pittsburgh même si l’équipe ne s’enligne pas pour gagner?
(Crédit: Bruce Bennett/Getty Images)

Sincèrement, le ciel est pas mal moins bleu à Pittsburgh qu’à Montréal. Et il s’assombrit de plus en plus, alors qu’à Montréal, il s’éclaircit.

Les Penguins s’en vont directement dans le mur. La transaction impliquant Kevin Hayes résume à elle-seule tout ce qui ne va pas à Pittsburgh.

Voici à quoi risque de ressembler l’alignement des Penguins en octobre 2014 2024 (si tout le monde est en santé) :

Drew O’Connor – Sidney Crosby – Bryan Rust
Michael Bunting – Evgeni Malkin – Rickard Rakell
Anthony Beauvillier – Kevin Hayes – Matt Nieto
Blake Lizotte – Lars Eller – Noel Acciari

Marcus Pettersson – Kris Letang
Ryan Graves – Erik Karlsson
Matt Grzelcyk – Sebastian Aho

Tristan Jarry
Alex Nedeljkovic

On est loin de la formation qui a été chercher des Coupes Stanley il y a quelques plusieurs années déjà…

Si l’on classe ces joueurs-là par leur âge de naissance, et non leur nom, voici ce que ça donne :

26 – 36 – 32
28 – 37 – 31
27 – 32 – 31
26 – 35 – 31

28 – 37
29 – 34
30 – 28

29
28

Sérieux, ça a pas d’sens à quel point les Penguins sont vieux. Ils ne pourront pas rivaliser dans la nouvelle LNH, rapide et intense, et ils ne développeront aucun jeune joueur pour le futur…

Je préfère de loin être un partisan d’une jeune équipe qui se reconstruit qu’être partisan d’une équipe qui se détruit à vitesse grand V sans savoir qu’elle le fait.

Les Penguins, c’est un peu comme le Titanic après avoir frappé l’iceberg… et Kyle Dubas est le chef d’orchestre du petit groupe de violonistes qui continuent de jouer alors que le bateau prend l’eau.

L’autre problème, c’est que ça sonne aussi faux que l’hymne national d’hier soir dans le baseball majeur !

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