Dieu sait qu’il y a beaucoup de clichés au hockey qui ne tiennent pas la route. Toutefois, il y en a un que j’aime bien et qui me remet souvent à l’ordre lorsque je suis emporté par émotions: «la saison n’est pas un sprint, mais bien un marathon».
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— Stephen Valiquette (@VallysView) February 19, 2017
Contrairement à d’autres ligues comme la NFL, une saison de la LNH est composée de pas moins de 82 matchs, ce qui laisse place à beaucoup de hauts, de bas et toute sorte de fluctuations et différentes tendances, tant au niveau collectif (équipe) qu’individuel (joueurs).
Ce qui m’amène aux Panthers de la Floride, qui ont été la cible d’ardentes critiques après plusieurs décisions controversées à partir de l’été: restructuration qui atténue l’importance de Dale Tallon, long contrat à Keith Yandle, départ de Gudbranson, Campbell et Kulikov qui composaient la défensive la plus efficace du circuit en saison régulière… Et par-dessus tout: congédiement de Gerard Gallant le 28 novembre.
Le sentiment général? Complète incrédulité. Pourquoi avoir apporté autant de changements au squelette d’une formation qui a terminé au premier rang de la division Atlantique, en 2015-2016? Tout indiquait alors qu’ils étaient mal avisés car l’équipe a démarré la saison avec une fiche tiède de 11-10-1…
Rien pour crédibiliser cette décision des Panthers: c’est le directeur général Tom Rowe, le même homme qui a remplacé Gallant dans son poste cet été, qui allait remplacer Gallant derrière le banc. De l’extérieur, on pouvait facilement lui prêter de mauvaises intentions. Rowe a-t-il limogé son entraineur simplement à dessein de se retrouver derrière un banc de la LNH, ce qu’il n’aurait vraisemblablement pas réussi dans d’autres circonstances?
Ah, sans oublier que les Panthers avaient entrepris, durant l’été, un virage controversé sous le signe de l’analyse statistique… Vous croyez que les hommes de hockey ont bien réagi? Ha! Elle est bonne.
Ce qui devait arriver… arriva. Dans l’immédiat, rien ne se replace pour les Panthers, qui connaissent une séquence de 9-9-9. «Les stateux, avec leurs maudites feuilles Excel, auront eu raison de cette organisation en la dénaturant de A à Z!»
Pour ce qui est du sprint, les Panthers ont trébuché. Et solidement.
Mais qu’en est-il du marathon? Les Cats ont tout récemment été revigorés par les retours au jeu d’Aleksander Barkov et Jonathan Huberdeau, et surfent sur une lancée de quatre victoires. Mieux encore, ils détiennent la troisième position de l’Atlantique, à six points du Canadien avec deux matchs en main.
Atlantic Standings This Month:
Sabres 13 PTS
Panthers 10 PTS
Sens 10 PTS
Lightning 8 PTS
Leafs 8 PTS
Wings 7 PTS
Bruins 6 PTS
Habs 3 PTS— Sportsnet Stats (@SNstats) February 19, 2017
Silence radio de la part des observateurs qui s’étaient montrés sceptiques. C’était plus cool de parler des Panthers lorsque ça concordait avec l’opinion qu’on voulait vendre… Dommage.
Mais en date d’aujourd’hui, les Panthers soufflent dans le cou du Canadien. Tout comme les Sénateurs. Tout comme les Bruins. Les Leafs. Les Islanders. Et même les Sabres, si la tendance se maintient.
Le Canadien a connu un départ solide, mais commence à perdre de l’énergie et son avance, qui était solide, fond à vue d’oeil. Claude Julien doit trouver un moyen de procurer un deuxième souffle à ses troupes.
En rafale
– Josh Donaldson ratera le début du camp d’entrainement des Blue Jays. (98,5 Sports)
– Marc DeFoy se demande pourquoi l’émotion était inexistante chez les joueurs du CH, hier après-midi. (Journal de Montréal)
– Qu’est-ce que nous réserve Steve Yzerman à la date limite des transactions? (RDS.ca)