L’expérience Patrik Laine doit prendre fin

Quand Lane Hutson s’assoit à son îlot de cuisine, le matin, il met du hockey dans ses céréales.

Le jeune défenseur ne rate pas un entraînement, est en constante quête d’amélioration et s’implique dans le succès de l’équipe. Du haut de ses 21 ans, Hutson a d’ailleurs pris sous son aile le jeune Ivan Demidov, qui lui aussi, tartine de hockey ses toasts. 

Nick Suzuki est un capitaine sérieux et constant. Cole Caufield a écouté Martin St-Louis et est devenu plus qu’un sniper. Brendan Gallagher mangerait 15 cross-checks dans la face par match pour faire gagner son équipe. Josh Anderson jetterait les gants contre un boxeur pro pour défendre un jeune coéquipier. David Savard bloquerait probablement des tirs en shorts, s’il pouvait.

Tu veux bâtir une équipe de hockey et tisser la fibre d’un vestiaire autour de ces gars-là.

Patrik Laine s’en câlisse, du hockey. Il ne s’en cache même pas et le voir jouer de la sorte en séries, ça en dit long.

Et le talent qui doit normalement compenser pour l’attitude, le jeu à 5 contre 5, l’effort… n’est tout simplement plus suffisant.

À son retour de blessure, Laine excusait ses failles en marquant des buts. Il a scoré 12 fois à ses 18 premiers matchs, avant d’ajouter seulement 8 buts lors des 34 rencontres suivantes. À ses 17 dernières sorties, le Finlandais a marqué 3 buts en avantage numérique.

Dans les faits, le Canadien a passé environ 4 minutes et 25 secondes par match avec l’avantage d’un homme, depuis le 3 décembre. En jouant sur la première vague, Laine est sur la patinoire pour un peu moins de 3 minutes par match.

Quand il marque régulièrement, son utilité est évidente. Quand il perd confiance en son tir et que le jeu semble constamment mourir sur son bâton, un peu moins. Le Canadien n’a marqué que 5 buts à ses 42 dernières occasions en avantage numérique, par ailleurs.

Le #92 a tellement été mauvais en deuxième période, hier, que Martin St-Louis l’a cloué au banc pour l’entièreté de la troisième période, et ne l’a même pas envoyé dans la mêlée à 6 contre 5. Et c’est lui qui a le meilleur lancer à Montréal, entendons-nous… 

Bencher un gars en saison régulière, c’est déjà quelque chose… Mais bencher ton meilleur marqueur naturel quand tu as besoin d’un but en séries, ça en dit vraiment énormément sur la situation… qui devient une DISTRACTION!

À 5 contre 5, Laine est inconstant, mou, lent et ne semble carrément pas intéressé à jouer du vrai hockey. Il a des flashs, et c’est normal, parce que le gars est talentueux à la base. Ce qui remonte à la surface, c’est le manque d’effort, d’intérêt et d’amour pour le sport.

prolongation

L’expérience doit prendre fin, pour le bien du Club de hockey Canadien. L’ombre de ce qu’a été Patrik Laine à Winnipeg – un joueur rapide, talentueux, dangereux, engagé – n’est pas positif pour le Club, je ne le crois pas une seule seconde. Laine ne fait pas partie de l’avenir à Montréal et s’il n’en fait pas partie, donnons la chance à quelqu’un d’autre.

Un an, c’était assez.

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