L’extase, puis le cauchemar. L’Impact s’effondre en deuxième mi-temps

Ouf.

Montréal est passé par toute une gamme d’émotions aujourd’hui.

La joie, la reconnaissance, la frustration, l’euphorie, la déception, la consternation, puis l’amertume.

90 longues minutes où l’Impact a d’abord paru en contrôle et où tout s’est ensuite écroulé. Encore.

Des buts, des arrêts, des penaltys, de la controverse, un arbitre qui s’implique beaucoup, trop.

La MLS, quoi.

L’Impact a démarré à pleine vitesse, contrôlant la possession du ballon tôt dans le match, utilisant bien ses latéraux et semblant finalement trouver une certaine cohésion dans le 3-5-2  encore utilisée par Rémi Garde. Nacho Piatti a rapidement ouvert la marque, puis a obtenu un penalty en étant fauché par un gardien totalement battu.

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Et puis, ce fameux moment…

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Les partisans ont poliment applaudi Laurent Ciman pour ce but, saisissant surtout l’occasion de saluer un ancien soldat qu’ils ont aimé et chéri. Ciman a bien réagi en saluant les supporters à son tour. Au-delà de toute partisanerie et du résultat, ce fut un beau moment de communion entre un homme et une ville. Un bref moment toutefois, puisque tout a basculé quelques instants plus tard.

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Un penalty? Certainement. Même si Urena n’est pas bien bien solide, Cabrera tire le bras de son adversaire et lui cause clairement préjudice. Carton rouge? Ça peut se défendre, considérant que Cabrera fait une faute comme dernier homme et qu’il enlève une occasion claire de marquer au LAFC. Mais alors, pourquoi est-ce que le gardien du LAFC, Tyler Miller, n’obtient pas également un carton rouge pour avoir été le dernier homme et avoir fauché Piatti pour prévenir une occasion de marquer?

La nuance : Miller aurait joué le ballon, alors que Cabrera ne fait que faire faute sur le joueur. Mince nuance, mais ici déterminante.

Il reste que l’Impact semble toujours du mauvais côté de ces décisions, et qu’il se retrouvait alors encore une fois condamné à se défendre à 10 pour plus de la moitié du match. Heureusement, Evan Bush a arrêté le penalty qui s’en est suivi, déjà un deuxième arrêt en de telles circonstances cette saison pour l’américain.

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Soulevé par cet arrêt du gardien, Nacho Piatti a redonné le sourire à tout le monde et a fait exploser le Stade Saputo en complétant son tour du chapeau et en marquant d’un tir précis sur une longue passe parfaite de Jukka Raitala.

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Une première mi-temps pleine d’événements, de rebondissements, qui laissait présager une belle conclusion. Mais l’Impact ne s’ajustera finalement jamais au fait d’être 10 joueurs et on sentait dès les premiers instants de la deuxième demie que les Californiens sentaient l’odeur de la chair fraîche et qu’ils comptaient en profiter.

Initialement lui aussi en 3-5-2, Bob Bradley a retiré un défenseur au profit de l’ailier Latif Blessing et la défense de l’Impact s’est soudainement retrouvée complètement débordée. Un but rapide, un but contre son camp de Raitala, un penalty sur une faute stupide de Daniel Lovitz et une erreur d’Evan Bush auront creusé la tombe de l’Impact de Montréal.

Ce qui avait débuté comme un conte de fées s’est rapidement transformé en cauchemar.

Si le carton rouge peut, encore une fois, servir à relativiser cet effondrement de l’Impact en deuxième mi-temps, il n’explique pas tout. Il manquait l’état d’esprit, l’envie de défendre et de protéger une avance assez confortable et, ultimement, de faire honneur au maillot, à son équipe, à sa ville. Les 10 joueurs ont regardé passivement LAFC leur marcher dessus en deuxième mi-temps, sans réactions. C’est peut-être le plus inquiétant de ce match, au-delà des points échappés. Comment se fait-il que Rémi Garde n’arrive pas à créer une émotion chez ses joueurs, à leur donner envie?

Seul Nacho Piatti avait l’air vraiment inspiré pour les Montréalais cet après-midi | Crédit photo : Global News.

D’ailleurs, Rémi Garde a attendu longtemps, très longtemps avant de faire un changement pour entrer Ken Krolicki. En réaction au changement de formation du LAFC, pourquoi ne pas solidifier sa défensive en entrant rapidement un joueur plus défensif pour un Vargas, par exemple, qui encore une fois semblait un peu indifférent à tout ce qui se passait sur le terrain? Évidemment, il n’avait pas beaucoup de réelles options, et son peu de confiance envers son banc s’est encore une fois fait ressentir…

On parlait de surplus de défenseurs centraux il n’y a pas si longtemps, mais le chantier demeure entier en défense, et mettre 3 défenseurs ne semble rien y changer. Visiblement, la défense de l’Impact en arrache, beaucoup, et le « processus » ne permettra pas de se prendre des 4 ou 5 buts encore longtemps si l’équipe veut demeurer compétitive.

Si, comme vous l’aurez compris, la défaite n’est pas attribuable entièrement ou seulement au carton rouge de Victor Cabrera, c’est tout de même ce qui aura coupé les jambes de l’Impact. Était-ce la bonne décision, est-ce que Tyler Miller a réellement joué le ballon? Pourquoi ne pas utiliser le VAR?

Le problème, à mon avis, est surtout qu’en l’espace de quelques minutes deux types de jeux pratiquement semblables emportent deux conséquences différentes. Très différentes. Sans compter d’autres décisions très contestables des arbitres. Le carton jaune pour simulation donné à Nacho Piatti est un exemple parfait du style d’arbitrage d’Allen Chapman aujourd’hui : il n’a pratiquement rien appelé sur Piatti, donnant le bénéfice du doute aux défenseurs chaque fois.

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Même que deux « fautes pour simulation » ont été appelées pour le LAFC en deuxième mi-temps, mais aucune n’a été sanctionnée d’un  carton jaune. Et que dire du deuxième but des Californiens où, au départ de l’action, le ballon semblait clairement sorti du terrain…

Bonnes ou mauvaises décisions? Le tout se défend, mais ça demeure dommage quand l’arbitre prend un rôle aussi central d’un match qui avait tout pour être excitant du début à la fin. Mes billets de cet après-midi, ils étaient pour voir Nacho, Taïder, Ciman, Vela, etc. Pas pour voir Allen Chapman.

Beaucoup de regrets, donc, et beaucoup d’amertume suite à une journée qui s’annonçait parfaite. L’Impact a un gros examen de conscience à faire, et une défense à reconstruire.

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ALLONS!

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