L’Impact au sommet de l’Est

Avec 8 de ses 10 premiers matchs sur la route, rares sont ceux qui peuvent se targuer d’avoir prédit que l’Impact serait à égalité au sommet de l’association de l’Est avec une fiche de 5 victoires, 3 défaites et 2 matchs nuls. On disait de l’année 2018 qu’elle en serait une de transition et que l’année actuelle en serait une de confirmation. Tout est loin d’être parfait, notamment un jeu offensif trop souvent stérile, mais l’Impact progresse et cette saison sera assurément plaisant à suivre pour les partisans.

Au-delà du classement et de la tenue de l’équipe sur la route, ce que l’Impact offre de plus impressionnant en ce début de saison est son collectif, sa capacité à se serrer les coudes et à s’assurer que chacun à un rôle bien précis et spécifique à remplir. Oui, l’Impact ne marque pas une tonne de but et il n’est pas assez dangereux offensivement, même à domicile, mais tous les joueurs offensifs contribuent d’une manière ou d’une autre en l’absence du ténor Nacho Piatti.

Après Novillo à Montréal il y a deux semaines, Jackson et Shome en Nouvelle-Angleterre, c’était au tour du petit nouveau Omar Browne d’inscrire ce qui allait être le seul but du match cet après-midi.

Browne n’était pas nécessairement destiné à obtenir ses premières minutes, lui qui a remplacé un Clément Bayiha blessé vers la 40e minute, mais son entrée a fait un grand bien aux Montréalais. Confiant balle au pied, rapide, technique, il n’a pas hésité à attaquer la défensive adverse et à tenter de créer des occasions. Son but en est d’ailleurs l’exemple parfait. L’obstacle de la langue demeure, lui qui n’arrive toujours pas à communiquer directement avec son entraîneur (!), mais son dynamisme et son envie font foi de tout sur le terrain et lui permettent d’être efficace. Marquer un but gagnant dès son premier match avec sa nouvelle équipe, voilà qui est un bel exploit et qui sème les bases d’une fructueuse relation entre lui et l’Impact. On devrait le revoir plus tôt que tard sur le terrain.

Il reste tout de même que l’attaque de l’Impact fût anémique dans ce match. Sans le but salvateur d’Omar Browne, c’est ce sujet qui est sur toutes les lèvres jusqu’au prochain match de l’Impact. 12 buts en 10 matchs ne sont décidément pas suffisants, et si l’absence de Nacho Piatti y est pour beaucoup, il faudra tout de même que l’organisation offensive soit un peu plus souple, confiante et surtout dangereuse pour l’adversaire. Après ce qui fût probablement sa meilleure performance avec l’Impact mercredi dernier en Nouvelle-Angleterre, Maxi Urruti était beaucoup moins impliqué cet après-midi et il a encore une fois raté sa seule véritable occasion sur centre bas tout juste devant le gardien. Le travail éreintant qu’il accomplit sur la défense adverse demeure fort utile à l’équipe et plaît assurément à Rémi Garde, mais il doit tout de même trouver le moyen de décocher des tirs dangereux vers le gardien adverse. Quel est réellement sa position, son profil? C’est la question à 1000$, mais tant que les Montréalais gagnent…


(Crédit: CBC)

À l’opposé toutefois, l’organisation défensive de l’Impact est tout ce qu’il y a de plus solide. C’était un 5e blanchissage en seulement 10 matchs pour les Montréalais, un succès qu’on n’a pas souvent eu la chance de savourer depuis l’entrée de l’équipe en MLS. Quand on considère que 10 des 14 buts concédés sont survenus dans deux rencontres (7 à Kansas City et 3 à Philadelphie), on réalise pleinement toute la solidité défensive de cette équipe. Zakaria Diallo semble parfait pour cette ligue, et il est le seul qui puisse faire oublier Rod Fanni aux partisans montréalais. Qu’il soit flanqué de Raitala ou Cabrera, les chances offertes à l’adversaire sont minces, voire inexistantes, et les qualités d’Evan Bush permettent plus souvent qu’autrement de bloquer les attaques adverses qui percent le mur défensif des Montréalais. Samuel Piette est également un morceau important de cette organisation défensive, lui qui a encore une fois très bien fait cet après-midi et qui a notamment sauvé un but certain dès les premières minutes du match…

Ces deux courtes victoires de 1-0 à domicile ne permettent toutefois pas à l’Impact de s’asseoir sur ses lauriers, loin de là. L’équipe doit continuer d’aligner les bons résultats et surtout s’assurer de retrouver un état d’esprit plus offensif, plus conquérant lorsqu’il évolue sur son propre terrain. En ce sens, le retour de Nacho Piatti prévu la semaine prochaine au Stade Saputo face à NYCFC devrait faire le plus grand bien. En attendant, les Montréalais sont à égalité au premier rang de l’association, un petit nouveau a marqué à son premier match, l’atmosphère au Saputo était superbe malgré une salle pas tout à fait comble et, surtout, le soleil se repointe le bout du nez. Permettons-nous d’en profiter, au moins un peu.

DANS L’ABRI
C’était le tout premier match de l’histoire de la Canadien Premier League hier à Hamilton. On ne savait trop à quoi s’attendre du calibre, mais le niveau de jeu m’a honnêtement surpris et se compare avantageusement à celui de la USL. Certains joueurs pourront profiter de cette ligue pour se faire connaître et, éventuellement, grimper les échelons vers la MLS, tout comme de plus jeunes joueurs pourront bénéficier de minutes de jeu pour progresser. Une journée historique pour le Canada, et le début d’une superbe aventure.

– Amar Sejdic a pris le chemin d’Ottawa pendant que le défenseur Daniel Kinumbe a fait le chemin inverse, retrouvant la troupe de Rémi Garde. Kinumbe n’a pas joué beaucoup à Ottawa et parions que Rémi Garde est heureux de pouvoir compter sur un latéral gauche de profondeur derrière Daniel Lovitz et avec un Jukka Raitala définitivement utilisé comme central. Pendant ce temps, Thomas Meilleur-Giguère se fait une niche à Ottawa, et se découvre même des talents offensifs…

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