L’incroyable réveil de Cole Caufield

Je l’ai écrit un peu plus tôt ce matin : Martin St-Louis a métamorphosé l’équipe montréalaise en l’espace de quelques jours seulement et plus le temps passe, plus on doit en venir à la conclusion que Dominique Ducharme faisait davantage partie du problème que de la solution chez le Canadien.

En faisant davantage confiance à ses joueurs, Martin St-Louis a justement augmenté la confiance de ceux-ci… ce qui a permis à certains joueurs offensifs de mieux s’exprimer offensivement. Parmi eux : Cole Caufield.

En étant moins rigide dans ses enseignements et ses exigences, coach St-Louis a permis à des joueurs qui ont connu du succès toute leur vie en s’exprimant sur la patinoire d’à nouveau connaître du succès.

Sous Dominique Ducharme, Cole Caufield (à qui plusieurs personnes prédisaient le trophée Calder avant le début de la saison) n’a récolté que 1 but, 7 passes et 8 points en 30 parties.

Sous Martin St-Louis, on est ailleurs : Caufield a inscrit 5 buts et récolté 3 mentions d’aide (pour un total de 8 points) en seulement 6 rencontres. Et c’est sans compter son but en fusillade et son but refusé suite à un hors-jeu, ça…

Caufield joue de plus et plus… et il produit de plus en plus. Hier soir, c’est trois points – dont de superbes mentions d’aide – qu’il a ajoutés à sa fiche personnelle.

Martin St-Louis a su faire d’un jeune joueur que Dominique Ducharme ne souhaitait même plus faire jouer dans la LNH un joueur d’impact à nouveau dans cette même ligue. On reconnaît enfin le Cole Caufield de l’an dernier, alors qu’on ne lui exigeait pas encore de faire EXACTEMENT telle ou telle action sur la patinoire…

Qu’on le laissait s’exprimer.

Les attaquants comme Caufield ont besoin d’un cadre plus lousse… et Martin St-Louis en est conscient. Il est passé par là.

Avec des gars comme Caufield, tu dois être prêt à vivre avec certaines erreurs parce qu’en retour, les risques qu’ils prendront sur la glace t’apporteront plus de positif. Et c’est exactement ce qu’un coach moderne, contrairement aux entraîneurs de la vieille école, font.

Si j’étais Dominique Ducharme, je me poserais quelques questions présentement…

Caufield n’est pas le seul attaquant transformé. Nick Suzuki et Josh Anderson, ses deux compagnons de trio, connaissent aussi beaucoup de succès par les temps qui courent. La confiance et le swag de tout le monde augmentent de jour en jour… et le duo Caufield – Anderson sait en profiter.

Avant le match d’hier, Martin St-Louis a affirmé que le trio Caufield – Suzuki – Anderson avait le potentiel de connaître du succès à long terme (à Montréal). Espérons que Kent Hughes et Jeff Gorton ne décideront pas d’échanger Tyler Toffoli Josh Anderson…

Josh Anderson DOIT être le Chris Kreider du nouveau plan (montréalais, cette fois) de Jeff Gorton.

À noter que Jeff Petry est aussi un joueur métamorphosé depuis le changement d’entraîneur.

Le défenseur américain multipliait les gaffes et les manques d’effort sous le régime de Dominique Ducharme, en plus de le critiquer à mots à peine couverts publiquement. On dirait que tout a changé d’un coup (ou presque).

Sous Ducharme, Petry a récolté 6 points en 38 matchs.

Sous St-Louis, Petry a déjà 5 points en 6 rencontres. Et il ressemble davantage au défenseur qu’il était lors des quatre dernières saisons.

Cette équipe joue maintenant ensemble et de la bonne façon. Et ça paraît de plus en plus sur la patinoire…

À noter que les gars comme Caufield et Anderson ont toujours été des joueurs de séquences. Il ne faudra pas paniquer lorsqu’il seront deux, trois matchs sans s’inscrire au pointage. Le problème jusqu’ici cette saison, c’est que leurs mauvaises séquences étaient (beaucoup) trop longues.

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