Je ne le connais pas personnellement, mais Jake Allen a l’air d’être une maudite bonne personne. De bonnes valeurs, un caractère exemplaire, une résilience à toute épreuve, une non-jalousie sportive qui a de quoi faire des envieux…
Guillaume Lefrançois l’a questionné sur l’arrivée de Martin Brodeur dans le vestiaire des Blues – les deux gardiens ont fait équipe en 2014-15 à St-Louis – et disons qu’ils ont développé une belle relation.
Martin Brodeur est de retour dans la direction des Devils depuis 2018, mais personne n’oubliera cette drôle d’image de Brodeur dans l’uniforme des Blues. Surtout pas Jake Allen, qui était son adjoint devant le filet à St. Louis. Leurs souvenirs ici https://t.co/owNZlqxcPt
— Guillaume Lefrançois (@glefrancoisLP) March 27, 2022
Quand Brodeur est arrivé chez les Blues, il a eu le (gros) respect de tout le monde.
«Tu ne l’imagines pas avec les Blues de St. Louis. On était tous nerveux autour de lui. C’est un futur membre du Temple de la renommée, le meilleur gardien de l’histoire. Je me souviens du premier vol. Dans l’avion, il y avait une table configurée spécifiquement pour jouer aux cartes. Mais les gars se sont tous assis ailleurs pour qu’il ait la table à quatre à lui seul!» – Jake Allen
Mais le but de cet article n’est pas de parler de la carrière de Martin Brodeur… mais plutôt de celle de Jake Allen.
Brodeur est arrivé à St-Louis à l’âge de 42 ans. Il a – sans le vouloir au départ – été le mentor du jeune Jake Allen durant sa saison avec les Blues. Reste que dès ses premières journées avec Allen, Brodeur a su que le jeune avait du talent.
«J’ai embarqué. J’essayais d’aider Jake mentalement. Pour la technique, je lui rappelais surtout des détails qu’on oublie à force de jouer : être plus “square” devant la rondelle, mettre le bâton sur la glace, sentir les joueurs autour. Il était vraiment ouvert. On a eu une très bonne relation […] C’est un excellent athlète. Tu vois que ce n’est pas un gardien qui fait juste tomber sur les genoux. Encore maintenant, regarde ses poussées : il est fort. J’ai adoré le coacher. Tu lui disais quoi faire, et il écoutait. Il travaillait très fort.» – Martin Brodeur
Brodeur a clairement aidé Allen à devenir l’excellent gardien de but qu’il est aujourd’hui.
Non, Allen ne sera jamais un récipiendaire du trophée Vézina, mais il est, à 31 ans, l’un des meilleurs gardiens de but substituts de la LNH. Il a ce qu’il faut pour jouer les seconds violons derrière Carey Price et ce, à Montréal. Pas facile comme tâche…
Price est un futur Hall Of Famer… il est souvent blessé… il vieillit… mais il est encore capable de faire de la magie…
Ce n’est pas pour rien si José Théodore a confié ce matin souhaiter voir Kent Hughes prolonger le contrat de Martin St-Louis… et de Jake Allen (à partir du mois de juillet). Ce serait ses deux priorités s’il était le DG du Canadien.
Et Petry? Et Drouin? Et Dvorak?
Allen touchera un salaire annuel moyen de 2,875 millions $ la saison prochaine et si le CH souhaite éviter la débandade lors des prochaines campagnes, il devra pouvoir compter sur Jake Allen. Ou sur un autre gardien, si tel est le plan de Hughes, mais bon…
Surtout si Carey Price est échangé ou s’il prend sa «retraite».
«Je ne dis pas qu’Allen est l’équivalent de Price, loin de là, mais comme le Canadien ne gagnera pas la coupe Stanley la saison prochaine, Allen pourrait faire le travail comme numéro un pendant un an ou deux si jamais Hughes expédiait Price sous d’autres cieux.» – José Théodore
Allen peut tout aussi bien être un excellent numéro deux derrière Price que jouer le rôle d’un vétéran pour un jeune gardien.
Théo aimerait voir Allen demeurer à Montréal pour encore deux ou trois saisons. Tant qu’il y aura de l’incertitude avec Carey Price, je me dois d’être en accord avec Théo sur celle-là.
Combien demandera l’agent d’Allen par contre? À suivre.
À noter que Jake Allen devrait à nouveau affronter les Panthers ce soir. Cette fois, en Floride…