Guillaume Latendresse et Maxim Lapierre ont diffusé hier soir la 16e édition (déjà!) de leur podcast La Poche Bleue. Tous les épisodes sont disponibles en rediffusion ICI.
Pour l’occasion, Louis Leblanc, Simon Gagné et Jean-Michel Anctil étaient les invités du duo Lapierre – Latendresse.
Le segment avec Louis Leblanc a été particulièrement intéressant.
Le choix de première ronde de l’équipe en 2009 (18e au total) s’est ouvert sur sa carrière de joueur de hockey, carrière qui a pris fin en 2016 alors qu’il n’avait que 25 ans.
Leblanc a avoué que la pression de porter les couleurs des Canadiens est énorme pour un Québécois. Il l’a vécue et ce, à un très (trop?) jeune âge, alors que les attentes à son endroit étaient très élevées. Combien le voyaient en sauveur?
Plusieurs croient que Louis Leblanc a été un flop jusqu’ici dans sa vie, mais combien de personnes peuvent dire qu’elles ont étudié à Harvard et qu’elles ont joué pour le Canadien? Je pense qu’on peut les compter sur les doigts d’une main… de quelqu’un qui s’en est coupé un ou deux avec une tondeuse.
Leblanc, portant fièrement sa casquette de Harvard durant l’entretien, s’est fait encenser par Maxim Lapierre. Ce dernier a avoué que Leblanc était le gars qui travaillait le plus fort sur la patinoire et en gymnase.
Leblanc a avoué qu’il avait vécu de superbes moments à Montréal, mais aussi des gros bas.
Buffalo et Anaheim étaient les équipes les plus intéressées à Leblanc avant le repêchage. Buffalo (13e) avait laissé savoir à Leblanc qu’ils allaient le sélectionner s’il était disponible. Ils ne l’ont pas fait et ont sélectionné Zack Kassian.
Anaheim, au 15e rang, a opté pour Peter Holland.
Et Leblanc a vécu le rêve d’être repêché par le CH au Centre Bell.
«Je pense que ça va des deux bords. Les partisans à Montréal sont parmi les meilleurs au monde dans le sport professionnel, mais de l’autre côté, les gens veulent voir leur équipe gagner. Chaque nouveau choix au repêchage, on dirait qu’on pense qu’il va devenir le prochain sauveur qui va faire gagner la coupe. Une équipe, ce n’est pas qu’un seul joueur. On joue en équipe.» – Louis Leblanc
Être une jeune recrue à Montréal, à la base, ce n’est pas comme être une jeune recrue ailleurs dans la LNH. Alors imaginez pour un jeune Québécois…
Doit-on cesser de rêver à Alexis Lafrenière alors? Pas du tout! Lafrenière est un joueur générationnel. Ce n’est pas pareil. Mais il faut tout de même éviter de penser que Lafrenière pourrait à lui seul ramener le CH parmi les clubs contenders dès sa première année avec le club…
Si c’était à refaire, Leblanc passerait une ou deux années de plus à Harvard avant de faire le saut chez les professionnels, ce qui est encourageant lorsque l’on pense à Cole Caufield, qui retournera dans la NCAA la saison prochaine.
Au final, Guillaume Latendresse, Maxim Lapierre et Louis Leblanc sont tous d’accord pour conclure que même si tu n’as joué que quelques minutes dans la LNH, tu n’es pas un flop. Tu es une réussite. Car jouer dans la LNH, c’est une réussite en soi.
Ils n’ont (vraiment) pas tort là-dessus.
Louis Leblanc a disputé 50 matchs dans la LNH durant sa carrière, en plus d’en jouer plus de 200 dans la Ligue Américaine et quelques-uns en Europe/Asie (Russie, Slovaquie et Suisse). Il a finalement porté les couleurs des Ducks (pas très longtemps).
Quand on y pense, Alex Galchenyuk n’est peut-être pas un si gros flop que ça après tout? Quoi que les attentes peuvent/doivent effectivement être plus élevées pour un third pick overall…