Luc Poirier a déjà offert 380 millions $ américains pour ressusciter les Nordiques

On a cru qu’il allait se présenter à la mairie de Montréal ; il a finalement été nommé investisseur à l’émission Dans l’œil du dragon.

J’ai pris quelques minutes ce matin pour discuter avec Luc Poirier de son nouveau défi, mais aussi de sport professionnel, d’immobilier et de gestes caritatifs. Enjoy !

Oui, Luc Poirier a sérieusement songé à se présenter comme candidat à la mairie, mais ce n’était pas le bon timing selon lui.

« Au début, je te dirais, j’ai eu beaucoup d’entreprises qui m’ont dit de m’inscrire comme candidat à la mairie, il y a un an et demi, deux ans. Puis depuis six, huit mois, il y a beaucoup de citoyens de Montréal, mais aussi d’ailleurs qui sont tannés de rentrer à Montréal et de voir des cônes oranges partout, la criminalité, les sans-abris […] plusieurs me voyaient comme une solution. » – Luc Poirier

Sauf que Luc ne pensait pas qu’il pouvait se présenter puisqu’il n’habite pas à Montréal. Cependant, il y a un mois, une journaliste de La Presse lui a trouvé un article de loi prouvant qu’il n’avait pas besoin de dormir à Montréal sept nuits par semaine. Avoir une adresse, louer un appartement de type pied à terre/résidence secondaire, aurait suffi. Sauf que le timing n’était pas bon.

« J’ai décidé de me concentrer sur mes ados et ma famille, même si ça me tente. Mais je ne dis pas non. Si malheureusement, Valérie Plante gagne encore – je ne l’espère vraiment pas pour le bien de Montréal -, mais on regardera ça dans quatre ans, quatre ans et demi. » – Luc Poirier

Le timing des Dragons saison 14 – après avoir levé la main à la saison 2 – était vraisemblablement meilleur.


Luc Poirier, propriétaire d’équipe(s) sportive(s) ?
Il y a environ sept ans, Luc Poirier a fait une offre pour tenter de mettre la main sur une grosse équipe de la LNH. Son offre ? 800 millions $ américains.

Ça a failli arriver, mais ça n’a pas fonctionné.

Aujourd’hui, cette équipe-là vaut le double ou pas loin, selon Poirier.

Il y a sept ans, c’était l’époque des Golden Knights, du Kraken… mais aussi de la vente des Hurricanes et des Islanders. Allez savoir quelle équipe était sur l’offre d’achat de Luc Poirier…

« La valeur des équipes augmente beaucoup et rapidement car il y a de plus en plus de milliardaires qui achètent des équipes pour s’amuser, pour dire qu’ils ont une équipe. » – Luc Poirier

Poirier a également tenté d’acheter les Coyotes en 2017 – le prix n’était que de 380 millions $ -, mais Bill Daly exigeait que tu conserves la concession en Arizona. Luc souhaitait déménager l’équipe au Québec, ce que la LNH ne voulait (vraiment) pas. Même si l’organisation perdait 30 millions $ par année…

« Pour un marché comme Québec, c’est impossible de faire de l’argent avec une concession à plus d’un milliard $ américains. Il faut que tu sois là au début… et c’est pour ça que prend un appui gouvernemental. Je ne vois pas comment les Nordiques pourraient revenir sans l’aide du gouvernement. » – Luc Poirier

Puisque la conjoncture actuelle n’est pas à l’investissement des gouvernements dans le sport professionnel, il ne faut pas rêver à Québec. Mais ça, vous le savez malheureusement déjà…

« La Ligue nationale voulait rien savoir de déménager à Québec. » – Luc Poirier

J’ai demandé à Luc s’il était pour ou contre l’investissement public dans le sport professionnel. Ça doit être à la carte, selon lui.

Pour que le gouvernement accepte de donner de l’argent à un événement ou à une organisation sportive, ça prend deux choses selon lui :

1. Il faut être capable de confirmer que l’événement (Grand Prix, Coupe des Présidents, etc.) amène de l’argent d’ailleurs dans notre milieu.

2. Il est logique de supporter de nouvelles initiatives qui en sont à leur première étape de démarrage. C’est comme avec un enfant, une fois que la nouvelle organisation est stable et fait de l’argent, il faut cesser de la supporter.

« Supporter le Canadien, qui doit faire 200 millions $ de profits par année, ce serait illogique de les supporter. Même chose avec le tennis. » – Luc Poirier


L’immobilier et le sport professionnel ensemble
Luc Poirier est un magnat de l’immobilier. Désormais, tous les nouveaux stades ou presque en Amérique du Nord, ont de l’immobilier à côté, surtout lorsque les projets sont 100 % privés L’immobilier aide énormément à subventionner les projets et à rentabiliser le projet.

« Avant, les arénas étaient loin du centre-ville et maintenant, on les veut au centre-ville. Près des compagnies et des abonnés de saison. Regarde à Ottawa. Il y aura de l’immobilier alentour du nouvel aréna au centre-ville. » – Luc Poirier

J’ai demandé à Luc s’il regrettait – ou s’il retournerait – à Occupation Double. Il ne regrette pas, mais il ne retournerait pas là aujourd’hui. D’ailleurs, il a toujours regardé le premier épisode de chaque saison par curiosité, mais il ne l’a pas fait cette année.

Il ne connaît donc probablement pas Catherine F…

Pour terminer, j’ai demandé à Luc de me parler de son implication dans la communauté. Luc aide la Fondation Bruny Surin et la Fondation Christian Vachon, mais il fait encore plus.

« Quand j’étais jeune, j’ai eu besoin de paniers de Noël. Donc aujourd’hui, je participe à cette initiative-là, mais de l’autre bord. Plus tu redonnes à la communauté, plus la communauté te redonne. Je fais la Guignolée des médias sur la Rive-Sud, le Grand Défi Pierre Lavoie, le tour du Québec à vélo, la traversée du Canada à vélo, je suis président d’honneur dans plein de soirées et je suis sur plusieurs C.A. Je consacre à peu 35 à 36 jours de mon temps à m’impliquer physiquement dans des événements et des fondations pour ramasser des sous. » – Luc Poirier

Luc Poirier en a pédalé des kilomètres pour de bonnes causes.
(Crédit: Annie Paquin photographe)

Quand on sait que Luc dépense environ 1 million $ par semaine, on s’entend que consacrer 35 ou 36 jours de ton année pour aider les autres, ça équivaut à redonner beaucoup d’argent dans la communauté.

Dommage que ses projets de ramener les Nordiques à Québec n’aient pas fonctionné. On aurait eu un propriétaire impliqué, motivé et dédié !

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