Luke Richardson a souvent enfilé son équipement lorsqu’il était entraîneur-chef

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Vendredi dernier à cette heure-là, Dominique Ducharme se préparait à coacher le match #3 de la série (égale 1 à 1) entre les Golden Knights et le Canadien. Luke Richardson, lui, avait sa routine de jour de match en tant qu’adjoint chez les défenseurs.

Tout a toutefois chaviré en l’espace de quelques minutes lorsque le test PCR de Ducharme, réalisé avant d’embarquer dans l’avion à Vegas, est revenu positif.

Ducharme a donc subi d’autres tests, qui ont confirmé le diagnostic : il a la COVID-19 (sans symptômes).

Luke Richardson s’est donc retrouvé dans les souliers du coach en chef (par intérim de l’intérim) et on a été plusieurs à vouloir en apprendre un peu plus sur lui.

Le suicide de sa fille alors qu’elle n’avait que 14 ans a refait l’actualité et Richardson lui a dédié la victoire ce soir-là. Tellement beau et tellement triste à la fois…

Dimanche, Ben Chiarot a affirmé que les gars traverseraient des murs pour Luke Richardson.

Et voilà que ce matin, Guillaume Lefrançois signe une superbe papier dans La Presse. Lefrançois a discuté avec plusieurs personnes ayant côtoyé Richardson dans l’univers du hockey et son résumé est à lire.

On y apprend notamment qu’en 2012-13, alors que ses Senators de Binghamton n’allaient nulle part, Richardson a demandé à son adjoint de prendre le sifflet et de diriger l’entraînement. Pourquoi? Parce que Richardson, alors entraîneur-chef, a décidé de participer à la séance d’entraînement sans rondelle (seulement du patinage) avec ses joueurs pour leur démontrer que personne n’était au-dessus du travail et de l’effort, et que tout le monde devait y mettre du sien.

Vous aurez compris que ce jour-là, il a gagné encore plus de respect chez ses joueurs (qui en avaient déjà beaucoup pour lui).

C’est Steve Stirling, l’adjoint qui avait pris le sifflet ce jour-là, qui a raconté cette histoire à l’excellent Guillaume Lefrançois.

Richardson n’a pas mis l’équipement qu’une seule fois durant son séjour de quatre ans avec le club-école des Sens. Il l’a aussi enfilé à quelques reprises lorsqu’il manquait un défenseur à l’entraînement, démontrant ainsi que ce qu’il exigeait était réaliste et faisable. Il ne demandait jamais à ses joueurs quelque chose qu’il ne ferait pas lui-même.

Ne vous demandez pas pourquoi les défenseurs actuels du Canadien ont autant de respect envers Richardson (même s’il n’a jamais porté son équipement depuis qu’il est un membre de l’organisation montréalaise, hehe). Est-ce que ce respect et cette inspiration sauront souder les joueurs et ramener le Canadien sur le chemin de la victoire ce soir?

Je vous invite à lire l’article de Lefrançois au complet. On y apprend aussi que Richardson a toujours été du genre à inviter les gens seuls chez lui pour ne pas qu’ils se sentent isolés ou oubliés.

Je me demande toujours pourquoi la vie envoie d’aussi grandes tragédies (suicide de sa fille) à de bonnes personnes comme Luke Richardson.

À noter que Stu Cowan a aussi rédigé un excellent article au sujet de Luke Richardson au cours des dernières heures. Il est à lire lui aussi.