Marc Bergevin croyait à 90 % que Sebastian Aho s’en venait vraiment à Montréal

Marc Bergevin se rend toujours (plus) disponible avant le début de la saison régulière. C’est comme ça à chaque année. Il participe à des émissions de télévision, il accorde de longues entrevues à la radio et il fait l’objet de reportages étoffés (auxquels il participe bien sûr) dans les médias écrits. Quelques semaines après, il disparaît pratiquement complètement de la scène publique et rencontre les médias généralement une fois tous les deux ou trois mois seulement.

Alexandre Pratt, journaliste à La Presse, a eu l’occasion de s’entretenir pendant une bonne heure avec Marc Bergevin au cours des derniers jours. Ce dernier a reçu Pratt dans le salon des directeurs, au Centre Bell. Rappelons que Bergevin a aussi fait l’objet d’un entretien avec Marc Denis la semaine dernière (Table d’hôte, RDS).

Bergevin, encore une fois en mode transparence, a d’entrée de jeu confié au journaliste de La Presse que septembre, c’était son mois préféré à la job. La rentrée et tout ce qui vient avec, il aime ça!

Le DG du Canadien a avoué qu’il a cru à environ 90 % que les Hurricanes n’allaient pas égaler l’offre hostile déposée à Sebastian Aho. Il avait visiblement mal évalué la situation et les probabilités.

Loader (insuffisamment?) le contrat durant la première année n’aura malheureusement pas eu l’effet escompté.

Bergevin a toujours comme objectif de voir le Canadien participer aux séries (et ensuite, causer une surprise?) en misant sur la jeunesse et la vitesse.

Et il n’a pas peur de le dire : Ça aurait été plus facile avec Aho dans l’alignement.

Si Aho était débarqué dans la métropole, Max Domi aurait possiblement été muté à l’aile. Danault et Kotkaniemi resteront au centre eux, à Montréal. Si on lit entre les lignes, un gars comme Poehling devra donc jouer (au centre) sur la quatre, être muté à l’aile… ou tasser Max Domi de la ligne de centre. Y’en n’aura pas de facile pour l’Américain!

Marc Bergevin a aussi confié que Nick Suzuki avait plus de chances de faire le club à l’aile qu’au centre, à court comme à moyen/long terme. Rien de surprenant ici.

Le DG du CH a également mentionné ne jamais tenir compte de ce que les partisans pensent au moment de prendre une décision.

«Non. Non, non, non, non, non. Jamais.»

Quelques instants plus tard, on apprend toutefois qu’à Montréal, il serait inconcevable (selon Bergevin) de repartir à zéro et de connaître des saisons de 72-75 points pendant cinq ans.

«À Montréal, on ne veut pas ça!»

Marc Bergevin ne parlait pas de son patron lorsqu’il a employé le «on», mais bien du marché montréalais. Bref, des fans…

Vous voyez la contradiction ici? Notre DG dit ne jamais tenir compte des partisans dans son processus décisionnel… mais il avoue ne pas évaluer l’option d’une reconstruction en fonction des partisans (notamment) et de ce qu’ils penseraient.

Au final, Bergevin est revenu sur l’importance de l’attitude de chacun des employés (joueurs) – il recherche désormais des profils de joueur de hockey bien précis – et sur comment avait été difficile moralement la saison 2017-18. Il ne sortait plus et il s’isolait!

Et il se laissait pousser la barbe, rappelez-vous!

Espérons que la saison 2019-20 sera prolifique chez le Tricolore et que l’on croisera Marc Bergevin plus souvent dans les rues et les restos montréalais!

Je tiens à souligner l’excellent travail d’Alexandre Pratt dans ce texte. Splendide!

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