Marc Bergevin remplit son mandat de transparence et de bonne humeur à la perfection, depuis les grandes paroles du mois d’avril dernier. C’est normal, il est en mode séduction pour ramener le public au Temple… sans omettre que sa bonne humeur pourrait être ébranlé une fois la saison en cours. En ce moment, ses fistons n’ont aucune défaite au compteur. Mais bon, on sent un enthousiasme au sein de ce groupe légèrement revigoré.
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— Eric Engels (@EricEngels) October 2, 2018
Eric Engels, de Sportsnet, a eu la chance de s’entretenir avec cet homme plus souriant que l’an dernier, qui répond aux questions et qui démontre une ouverture d’esprit… ainsi que de l’arrogance(?). Ben non, de la confiance. Oui, oui, Bergevin a expliqué (avec justesse) l’arrogance que certains lui collent :
Je ne suis pas arrogant. Je suis confiant, mais je ne suis pas arrogant. C’est la dernière chose que je suis. Je suis drôle, j’aime m’amuser et j’aime rire. Je suis confiant… Mais si quelqu’un confond que c’est de l’arrogance, il devrait voir à quel point je suis ouvert aux défis lancés. J’aime être mis au défi. – Bergevin
À travers cette entrevue questions/réponses, Bergevin a indiqué être un individu sensible. Les critiques, il les voit, il les attend et lorsque le vase déborde, il se renferme sur lui-même. Il stipule que ce n’est pas sa personnalité, mais c’est sa façon de vivre les critiques à son égard. Le big boss man est conscient qu’à Montréal, la vie privée n’existe plus pour lui. Il est désormais un personnage public excessivement populaire au Québec, grâce (ou à cause) de son titre.
Berg est revenu sur le dossier Alexander Radulov, qu’il semble un brin regretter aujourd’hui, mais le salaire qu’il exigeait était trop «monstrueux» pour la structure salariale du Canadien. Cette situation a certes affecté l’équipe, surtout avec des ajouts pitoyables comme Mark Streit et Ales Hemsky… Par contre, ça démontre l’attitude globale de l’an dernier : les gars se sont laissés affectés par des choses hors de leur contrôle. Pour Radulov, Bergevin précise que le cash semble le guider.
Je comprends qu’il n’y a pas de loyauté dans ce jeu, je l’ai compris. Mais quand personne n’a voulu le signer et que nous nous sommes rapprochés et avons conclu un accord … j’ai dit à son agent que si tout se passait comme prévu, nous nous assiérons et négocierons en janvier et c’est une promesse. J’ai tenu ma promesse et ils sont revenus en janvier en insistant huit ans. Huit, huit, huit. Je n’allais pas faire ça et personne d’autre ne le ferait non plus. J’ai tenu mon bout. Quand vous regardez en arrière, pourquoi est-il parti [des Predators de Nashville en 2008 pour jouer dans la KHL]? L’argent. L’histoire se répète. – Bergevin
En terminant, au sujet de l’équipe du Canadien de Montréal, voici la façon de fonctionner de Marc Bergevin :
Parfois, les attentes des fans et des médias sont parfois différentes de ma réalité. Je me concentre sur ma réalité. – Bergevin
Allez lire cette entrevue captivante, où il revient également sur les dossiers Markov, le chapitre où il a défendu ses joueurs en se blâmant, l’attitude du groupe, de Carey Price et sa fierté ou du terme «reconstruction». Bref, le DG regagne encore quelques lettres de noblesse.