Est-ce vraiment possible de prédire les évènements qui se dérouleront au sein du CH, en prévision d’une nouvelle année?
En 2016, qui aurait pu présager l’expédition de P.K. Subban, récipiendaire du trophée Norris puis acteur important de quelques courses aux séries de l’équipe, en retour d’un vétéran respecté, mais dont le style de jeu cadrait beaucoup moins à l’ère moderne du hockey?
Que dire de l’arrivée de Claude Julien, fraichement renvoyé des Bruins de Boston, arrivant à la rescousse d’une formation dépassée par son entraineur Michel Therrien? Débuter une nouvelle campagne sans Andrei Markov, Mikhail Sergachev et Alexander Radulov pour saluer l’arrivée de David Schlemko, Jonathan Drouin et Karl Alzner, ça c’est de l’imprévu…
Comment peut-on donc expliquer le caractère imprévisible de la gestion de l’état-major du Canadien?
Rien de complexe ici : contrairement à tout ce qui a été baragouiné devant les médias, il faut se rendre à l’évidence que les décisions de l’organisation sont dictées par de la pure improvisation.
Pensez-vous sincèrement que la perte d’Alexander Radulov ainsi que la transaction de Mikhail Sergachev faisaient réellement partie d’un plan quinquennal? Depuis son arrivée à Montréal, Marc Bergevin n’est pas actif : il est réactif!
C’est dans ce contexte que David Desharnais, Nathan Beaulieu, Jarred Tinordi, Zack Kassian et Sven Andrighetto ont été transigés alors que leur valeur était extrêmement basse. On observe le même phénomène avec Max Pacioretty ainsi qu’Alex Galchenyuk : le DG tente de se départir de deux excellents outils offensifs en panne.
Marc Bergevin should not be the person to trade Max Pacioretty – or anyone else – to rebuild the #Habs https://t.co/GyeDmpValE
— Eyes On The Prize (@HabsEOTP) December 31, 2017
Le Canadien se retrouve donc, contre vents et marées, à tenter d’échanger un marqueur de 29 ans qui ne marque pas, après avoir construit un noyau dans la trentaine qui devait lui garantir des opportunités de Coupe Stanley dans les années à venir. Pensez-vous vraiment que transiger une jeune vedette dynamique contre de la stabilité défensive puis de mettre sous contrat le vieillissant Karl Alzner était des mouvements concrétisés en prévision de la transaction impliquant Max Pacioretty?
Gestes après gestes, Marc Bergevin démontre de graves signes de panique. Plus le temps passe, plus le DG démolit la formation qui s’était pourtant frayé un chemin jusqu’en finale d’association en 2014.
Loin de moi l’idée de m’opposer au départ de Max Pacioretty… Son sacrifice au cœur de cette campagne désastreuse semble nécessaire.
Le Canadien devra se défaire de Max Pacioretty en 2018. Non pas parce qu'il ne marque plus (ça reviendra), mais parce qu'il offre au Canadien sa meilleure option de relance.https://t.co/eghBwy7t4n
— Marc Antoine Godin (@MAGodin) December 31, 2017
Toutefois, une transaction de cette importance doit être réalisée au cœur d’un plan d’envergure.
Un plan qui assurera la pérennité de l’équipe aux guichets, sur la glace puis dans le cœur des partisans. Force est d’admettre que Marc Bergevin n’a pas démontré les capacités d’exécuter un tel plan lors des cinq dernières campagnes…
Le moment d’un congédiement semble opportun : un nouveau dirigeant obtiendrait le temps nécessaire pour évaluer son personnel hockey puis la qualité des joueurs en place. En deux mois, le nouvel homme de Geoff Molson disposerait de toutes les connaissances nécessaires pour connaitre une date limite des transactions fructueuses en vue d’un avenir prometteur.
Une dernière chance sera-t-elle accordée à l’état-major du Canadien avant de drastiques changements?
Bonne chance M. Molson, car votre organisation semble à un geste de panique de la déroute totale…