Marc Bergevin savait que Paul Wilson allait perdre son emploi en même temps que lui

À la fin du mois de novembre 2021, le Canadien a congédié Marc Bergevin, Trevor Timmins et Paul Wilson. Les trois hommes ont été assez discrets depuis ce temps-là, et ce, même s’ils se sont tous retouvés du boulot depuis.

Mais hier, pour la première fois, Paul Wilson a brisé le silence. Il l’a fait au micro de Mario Langlois (98.5 Sports) dans le cadre d’une longue entrevue accordée à l’animateur.

Ce qui est intéressant, c’est qu’on note le fait que certaines histoires ont été racontées avec un oeil nouveau. Par exemple?

L’histoire selon laquelle Stéphane Waite a perdu son emploi d’entraîneur des gardiens en plein match était en fait une idée de Paul Wilson et non pas de Marc Bergevin en tant que tel.

Wilson a raconté qu’en raison du fait que tout le monde est dans le vestiaire à la fin d’un match, ça aurait été gênant pour Waite de passer devant tout le monde et que Wilson a voulu rendre le congédiement plus humain.

Marc Bergevin, qui avait pris sa décision et qui ne voulait pas attendre au lendemain pour le relever de ses fonctions d’entraîneur des gardiens, a trouvé que c’était une bonne idée. Il a donc procédé de la sorte.

Ce que Wilson a raconté, c’est qu’il apprend de chacun de ses patrons et que Bergevin lui a laissé le legs suivant : protéger ses employés de l’oeil public était important pour celui qui était très très dédié à son travail.

Bergevin prenait des décisions et il les assumait. Quand il a été critiqué pour avoir congédié Waite en plein match, il n’a jamais dit que c’était une idée de Paul Wilson parce qu’il assumait ce qu’il avait fait.

La preuve? Si l’ancien VP n’avait pas parlé hier soir, on ne l’aurait pas su.

Wilson a vraiment aimé travailler avec Bergevin et quand ce dernier sentait qu’il en était à ses derniers milles avec le Canadien, Wilson lui a dit qu’il allait partir au moment où le DG allait être congédié – parce que ça se sentait, on va se le dire.

Pourquoi? Parce qu’il avait, de toute façon, dévié de son mandat de base (il est passé des communications du Groupe CH à s’occuper du Canadien à temps plein) et qu’il sentait qu’il avait fait le tour du jardin.

Et c’est là que son ami Bergevin lui a dit qu’il allait sûrement, de toute manière, perdre son emploi en même temps. Et comme de fait, c’est arrivé.

Wilson a appris la nouvelle alors qu’il était aux États-Unis et il a traversé la frontière quelques heures après le communiqué du Canadien annonçant le départ de Bergevin, Timmins et Wilson.

Ce dernier a réalisé la portée du CH quand le douanier l’a reconnu en tant que «troisième personne» du trio.

Parce que, dans les faits, Wilson n’était pas habitué à avoir le spotlight sur lui. Dans sa carrière, il a souvent été derrière le rideau pour gérer des situations, que ce soit avec le Canadien (le dossier Patrick Roy en 1995, notamment) ou ailleurs.

Et il est aussi vrai qu’on en parlait moins.

Quand la nouvelle est survenue, on a beaucoup parlé de Jeff Gorton et du prochain DG. On a aussi glissé un mot sur le fait que Trevor Timmins allait devoir être remplacé.

Mais on ne parlait pas du poste des communications – jusqu’au moment où Chantal Machabée est arrivée en poste.

D’ailleurs, s’il y a bien quelqu’un qui peut comprendre ce que vit Chantal, c’est Paul. Il sait à quel point il n’est pas toujours facile de faire changer les choses à Montréal au niveau des communications.

Il en a même fait une blague sur Twitter, le mois dernier.

Il était bien d’entendre Paul Wilson s’ouvrir de la sorte sur certaines anecdotes de son temps avec le Canadien. Cela a permis de remettre certains aspects en perspective chez le CH.

À quand une entrevue avec Marc Bergevin, maintenant?

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