Marc Bergevin sera acheteur, mais son portefeuille est mince | En rafale

Alors fans des Canadiens, on a retrouvé notre calme? On a respiré par le nez et on a pris le temps de réfléchir un peu? À moins que ce ne soit l’inverse. La victoire face aux Leafs a-t-elle ravivé la flamme des irréductibles?

Je sais que dans la vie d’un fan un week-end ça peut être très long, mais essayez de vous rappeler votre état d’esprit vendredi. Les hommes de Claude Julien venaient de souligner le 1000e match en carrière de leur entraîneur en lui offrant une de leurs pires prestations de la saison. Les lignes ouvertes étaient enflammées, les médias soulevaient toutes les hypothèses, les analystes en perdaient leur latin. C’était la déchéance.

Toutefois, après une victoire en prolongation face aux rivaux torontois et une défaite des Sénateurs la veille, les Canadiens sont toujours en tête de la division Atlantique et le calme semble revenu… pour l’instant. Maintenant, s’il fallait que les Canadiens échappent les matchs de lundi et mardi face aux Devils et Blue Jackets, on peut s’attendre au pire.

Par contre, nonobstant les résultats de ces matchs, vous pouvez être assurés d’une chose, Marc Bergevin sera acheteur d’ici mercredi. Au grand dam des disciples du tanking et de certains observateurs, le directeur général des Canadiens n’a pas le choix de travailler dans cette perspective. Et ça n’a rien à voir avec le marché de Montréal qui n’accepterait jamais une telle reconstruction.

C’est simplement que Marc Bergevin et Geoff Molson veulent gagner et qu’ils se retrouvent dans une situation qui est en train de leur échapper.

Avec Carey Price et Max Pacioretty qui jouent à des salaires encore avantageux, Shea Weber et Andrei Markov qui ne pourront pas tenir la défensive des Canadiens sur leurs épaules encore 10 ans et Alexander Radulov qui pourrait quitter à la fin de la saison, les patrons n’ont plus beaucoup d’options.

J’ai parlé la semaine dernière de l’importance qu’ont Alex Galchenyuk et Nathan Beaulieu dans les succès des Canadiens. Et par cela, je n’ai pas dit qu’ils sont bons, je dis que leurs performances ont un effet important sur l’organisation au complet. Si ces jeunes joueurs performaient au niveau qu’on attend d’eux, Marc Bergevin aurait raison de vouloir acheter, au point de sacrifier une certaine jeunesse pour espérer se rendre loin.

Mais si les deux prochains matchs ne seront pas suffisants pour rassurer les dirigeants de l’équipe, il faut aussi se dire que l’équipe n’est pas particulièrement nantie en éléments à sacrifier pour obtenir de l’aide. Généralement, on comble un trou en utilisant ce qu’on a en surplus ailleurs, mais le CH n’a aucun surplus nulle part. En remplissant un trou, il risque fort d’en créer un.

À mon avis, il n’y a qu’un joueur du noyau actuel qui peut partir sans créer de réel trou tout en offrant une chance de s’améliorer ailleurs : Brendan Gallagher. Sinon, les jeunes de l’organisation n’ont que peu de valeur mis à part Sergachev et peut-être Juulsen. Et les choix au repêchage? Peut-être. Mais avec l’édition de cette année, pas certain que ça ait une valeur rocambolesque.

Alors, avec si peu de deniers en poche, comment Marc Bergevin arrivera-t-il à amener du renfort à Claude Julien pour lui donner de vraies raisons de croire qu’il a une chance de mener son équipe à la finale de la Coupe Stanley?

En échangeant Sergachev? Il ne le fera pas. Heureusement.

En offrant Andrighetto et Redmond pour Oliver Ekman-Larsson? Ça ne se peut pas. Malheureusement.

En échangeant Brendan Gallagher, Nathan Beaulieu ou Alex Galchenyuk? Peut-être, mais leur valeur est plus basse que ce qu’on peut imaginer selon les gens informés du milieu. Et en les échangeant, on risque de créer d’autres trous.

Donc, il faudra que les joueurs actuels trouvent une manière de marquer des buts et que les fans lancent des cennes noires dans les fontaines qu’ils croisent en faisant le voeu que Carey Price n’accorde aucun but durant toutes les séries pour qu’une parade soit organisée au centre-ville de Montréal en juin.

Mais attendons d’ici mercredi. Marc Bergevin nous réserve peut-être un tour de magie. Qui sait? S’il arrivait à obtenir John Tavares et Nick Leddy contre Plekanec et Emelin… et un choix de 2.

Et s’il n’y arrive pas, il devra commencer à sonder le marché pour Price. Disons qu’avec le développement difficile des jeunes de l’organisation et les repêchages de Timmins qui n’ont pas offert beaucoup de perles depuis quelques années, la relève est mince et les beaux contrats des joueurs clés tirent à leur fin. On est à la croisée des chemins… à moins qu’il y ait des choses qu’on ne sait pas.

En rafale

– Des informations supplémentaires intéressantes suite à la transaction Bishop.

– Est-ce que l’échange Hanzal vient vraiment de créer les standards pour les autres à venir?

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