Avertissement! Vous amorcez la lecture d’un article qui fait preuve de gros bon sens – pour reprendre une expression quelque peu galvaudée depuis quelques mois – et qui vous donnera le goût de dire : «je pense vraiment comme toi, Max». Attention par contre, liker ou partager cet article pourrait vous occasionner du trouble. C’est malheureusement comme ça en 2024.
Hier, BPM Sports a pris la décision de suspendre indéfiniment Martin Lemay pour des propos qu’il avait tenus en ondes mardi PM. Martin n’était donc par à la barre de son émission Le Retour des Sportifs ; c’est Greg Lanctot qui animait l’émission du retour dans la chaise de Martin Lemay.
Ce midi, Martin Lemay n’était pas non plus à la co-animation du balado On jase (RDS). C’est son collaborateur régulier André Roy qui était dans sa chaise case infographie. Yanick Lévesque a rapidement mentionné en début d’émission que Martin avait pris une journée de congé suite aux dernières heures mouvementées qu’il a vécues.
Il ne serait pas question de suspension chez/par RDS, mais bien d’un simple repos accordé à quelqu’un qui n’a jamais eu peur de dire à quel point la santé mentale, c’était important.
Si je connecte les dots, il y a fort à parier que Martin Lemay ne sera pas non plus sur les ondes de BPM Sports à 15h00 aujourd’hui.
Mon humble opinion (qui vaut ce qu’elle vaut)
Je vais peut-être me mouiller un peu trop ici, mais vous me connaissez : je n’ai jamais eu peur de l’eau. Même lorsqu’elle bouille…
Cette suspension de Martin Lemay fait mal à tout le monde. Et elle fait mal paraître tout le monde.
1. Martin Lemay a fait une mauvaise blague que l’on ne peut/doit plus se permettre de faire en 2024. Sa réputation sera à jamais entachée par cette mauvaise sortie en ondes… et par les conséquences qui ont suivi depuis.
2. BPM Sports passe, aux yeux de la très grande majorité de ses auditeurs et auditrices – allez lire les commentaires sur les réseaux sociaux –, pour une station qui a sanctionné trop sévèrement l’un de ses employés (aimé du public).
3. Le CF Montréal, aux yeux de plusieurs, a l’air d’une entreprise qui veut la tête de quelqu’un qui parle en mal d’elle.
C’est ce qui ressort lorsqu’on sonde le public.
Sauf que la réalité aurait dû – ou pu – être bien différente à mon avis. J’aurais écrit cette histoire-là de façon bien différente si j’avais été dans l’une des chaises décisionnelles.
La station devait réagir… et elle l’a fait. On peut toutefois se demander si le fait de simplement demander à Martin Lemay de s’excuser en ondes et sur les réseaux sociaux, aurait été suffisant. Je pense que oui.
Le CF Montréal, on s’entend, a tous les droits d’être blessé par une telle sortie publique. Du top jusqu’au bas de l’organisation. Mais selon ce qu’on me dit, le CF Montréal n’aurait jamais exigé quoi que ce soit ; quelqu’un n’aurait que fait part de son mécontentement à son partenaire d’affaires, that’s it. #CEstNormal
Et que dire de RDS, qui semble pogné avec une patate chaude venue d’ailleurs !?
Bref, pas mal tout le monde est présentement au cœur d’une histoire qui entache tout le monde et qui nuit à chacune des parties impliquées. De plus, autant BPM Sports que le CF Montréal avaient déjà assez d’importants dossiers avec lesquels dealer cette semaine…
Mais avait-on vraiment besoin de sortir « l’arme nucléaire » pour une erreur commise par un gars qui est en ondes quatre heures par jour, à tous les jours de semaine ? Le gars a fait une erreur en ondes, sa première en plusieurs années dans le métier : méritait-il vraiment d’être suspendu de façon indéfinie?
Je vais aller encore plus loin : mérite-t-il de perdre sa job pour ça ? A-t-on encore le droit au pardon suite à une première faute dans notre société ? Je pose la question sérieusement…
Pour l’instant, tout porte à croire qu’il sera éventuellement de retour à BPM Sports ET à RDS, mais sincèrement, cette histoire va déjà beaucoup trop loin. Quelqu’un a fait une erreur, il a pris ses responsabilités et il s’est rapidement excusé : peut-on tourner la page ?
Surtout qu’il n’a pas tenté de faire croire le lendemain qu’il n’avait pas rien à se reprocher comme vous savez qui devant un arbre…