Martin St-Louis : à une décision familiale seulement de signer à long terme?

Depuis que Martin St-Louis est arrivé à Montréal, on voit clairement l’impact qu’il a eu sur les gros joueurs du club. Les bons jeunes performent bien et on dirait que Cole Caufield, Nick Suzuki et Alexander Romanov en sont sortis grandis.

Mais ce n’est pas le seul aspect. Clairement, St-Louis est un gars de groupe et de famille et sa nouvelle famille du Canadien profite de son expérience à fond depuis un mois et demi pour faire grandir tout le monde.

Marc-Antoine Godin et Arpon Basu ont nommé quelques exemples dans leur texte du jour.

Lesquels? Ceux de gars comme Rem Pitlick, Laurent Dauphin ou Corey Schueneman, des gars qui ont un profil similaire à ceux du groupe d’entraîneurs en place. Avez-vous remarqué que la majorité d’entre eux se sont rendus dans la LNH un peu comme Martin St-Louis, soit par la porte d’en arrière?

Il y a aussi l’exemple des joueurs de talent, qui semblent avoir plus de glace au mérite qu’avant.

Et il y a St-Louis lui-même, qui apprend à la vitesse grand V auprès de ses adjoints, qui ont tous plus d’expérience que lui au niveau de la LNH derrière un banc – et plus précisément, derrière celui du Canadien.

Ça, c’est pour parler de sa famille hockey, à laquelle il s’est visiblement attaché assez rapidement. De ce point de vue-là, rien ne laisse croire qu’il voudra partir de Montréal.

Ceci dit, il faut se demander si sa vraie famille (femme et enfants) changera ses plans.

Quand il a pris sa retraite, il a remercié sa femme et il a affirmé vouloir passer du temps avec ses enfants. Pendant des années, c’est ce qu’il a fait en coachant ses enfants.

Puis, le mois dernier, il a pris le temps de remercier sa femme de l’avoir laissé « expérimenter » la vie d’entraîneur dans la LNH pour voir s’il allait aimer ça. Et visiblement, il semble à sa place et il a l’air d’avoir du fun, on va se le dire.

Forcément, partir seul à Montréal pendant quelques mois et déraciner sa famille des États-Unis au Québec, ce n’est pas la même décision… et ça pourrait être un obstacle potentiel à une signature à long terme à Montréal. Peut-être pas un obstacle, mais un point de discussion, disons.

Et selon Darren Dreger, c’est exactement sa vie de famille qui va être au coeur des discussions au niveau d’une prolongation de contrat et du retrait du mot « intérim » dans son poste.

Dreger a affirmé, sur les ondes de TSN 690, qu’il se doutait que St-Louis allait débarquer à Montréal quand la nouvelle direction a été engagée. Ceci dit, il le voyait au développement des joueurs ou dans un rôle de moindre importance.

Pourquoi? Parce que sa famille n’est pas à Montréal.

Ce qu’il faut comprendre, c’est que ses enfants sont des adolescents. Même si l’un d’eux est dans la NCAA, déménager sa famille américaine à Montréal pendant que les gars sont au coeur de l’adolescence n’est pas facile.

Jeff Gorton et Kent Hughes l’ont fait (ou le feront, du moins), mais on sait que c’est une grosse décision. Après tout, les mêmes enjeux que pour les agents libres (la température, la langue, le froid, les impôts, la pression, la COVID-19, etc.) existent pour St-Louis.

Selon Dreger et selon moi, elle est là, la question : est-ce que St-Louis voudra signer à long terme et partir de son nouveau domicile pour revenir là où il a grandi avec sa famille?

Parce qu’on va se le dire : même si la direction veut attendre à la fin de l’année pour négocier le nouveau contrat de l’entraîneur, on sait qu’au niveau hockey, il est un naturel comme entraîneur.

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