Quand le Canadien a congédié Dominique Ducharme la saison dernière, bien des gens ont été surpris d’apprendre quelques heures plus tard que son successeur allait être Martin St-Louis. L’ancienne vedette de la LNH, qui n’avait pas d’expérience en tant qu’entraîneur chez les professionnels, s’amenait sur une base intérimaire et il obtenait l’occasion de prouver sa valeur.
Quelques semaines plus tard, par contre, St-Louis a rapidement fait l’unanimité chez les partisans du CH. L’équipe a semblé revigorée suite à son arrivée et plusieurs joueurs (dont Cole Caufield) ont recommencé à jouer à la hauteur de leur talent. Les victoires ne sont pas venues à la tonne, mais elles venaient au moins un brin.
Bref, à peu près tout le monde était content de le voir signer un contrat de trois ans cet été pour revenir à la barre de l’équipe. Or, depuis le début du camp, on remarque quelque chose : on sent tranquillement que les critiques de certains membres des médias envers MSL se font un peu plus fréquentes.
Et tout ça a amené Tony Marinaro à se demander dans le plus récent épisode de son Sick Podcast si la lune de miel entre St-Louis et les médias commence tranquillement à prendre fin.
The honeymoon between the media and Martin St Louis seems to be over 😳@EricEngels joins @TonyMarinaro to discuss the critiques of Martin St Louis.
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— The Sick Podcast with Tony Marinaro (@thesickpodcasts) October 7, 2022
Dans les dernières semaines, St-Louis a notamment été critiqué sur le fait qu’il «gère le camp comme une école de hockey» et sur sa philosophie. Son manque d’expérience chez les pros est quelque chose qui revient souvent et on sent tranquillement qu’il fait de moins en moins l’unanimité.
Et honnêtement, je vous avoue que toutes ces critiques m’apparaissent un brin ridicules.
Dans les faits, la philosophie de St-Louis n’a pas changé depuis la saison dernière. Il est là pour favoriser le développement des jeunes et il veut les inciter à développer leur QI hockey. Ses façons de faire ne sont peut-être pas conventionnelles (et elles ne sont peut-être pas parfaites), mais rappelons qu’il est un entraîneur-chef recrue qui essaie d’installer un système et une culture au sein de l’organisation.
Tout ça, ça ne se fait pas en criant ciseau. On parle d’un processus à plus long terme durant lequel il y aura des difficultés. Et comme le souligne Marinaro, j’imagine que l’absence de victoires en présaison n’aide pas (quoique ça ne change absolument rien).
Aussi bien se le tenir pour dit : le Canadien ne gagnera pas beaucoup de matchs cette saison. Il n’y a pas assez de talent pour que l’équipe aspire aux séries et c’est parfait ainsi. C’est une saison durant laquelle on priorisera le développement, et c’est parfait ainsi.
Est-ce que ça pourrait passer dans un changement au niveau des questions posées à St-Louis? Étant donné qu’on ne vise pas forcément la victoire, pourrait-on surtout le questionner quant aux améliorations de ses joueurs et des concepts qu’ils acquièrent? Peut-être.
S’il n’y a pas d’amélioration chez les joueurs d’ici la saison prochaine, on sera en droit de se poser des questions sur l’entraîneur du CH. Or, il est arrivé ici avec une mission à long terme claire : aider les jeunes du club à se développer. On prend une grande respiration : tout va bien derrière le banc du Canadien et il n’y a vraiment pas matière à être inquiet.