Martin St-Louis ne veut pas trop mettre de pression sur ses jeunes défenseurs

Alors que le Canadien présente actuellement un surplus à l’attaque, sa ligne bleue, elle, comporte de nombreux trous. Outre Joel Edmundson, Mike Matheson, David Savard et Chris Wideman, il n’y a pas d’autre joueur assuré d’une place.

Qui entre Kaiden Guhle, Jordan Harris, Justin Barron et Corey Schueneman va jouer?

Si on se fie aux dires de Michel Therrien, ce n’est pas une décision qui sera influencée par le tournoi des recrues, mais bien le camp d’entrainement et les matchs présaison.

Puis, même rendu là, Martin St-Louis semble prêt à vivre avec les jeunes arrières, ainsi que les erreurs qu’ils commettront. Lors de la première partie d’une (très longue) entrevue avec Jean-Charles Lajoie, il a expliqué son approche face à l’utilisation et le développement des défenseurs recrues cette saison:

En tant qu’organisation, on sait qu’on se concentre beaucoup sur le développement des jeunes à l’heure actuelle. Ils [les jeunes défenseurs] vont rentrer dans un élément où ils vont pouvoir respirer un peu. Leur stress va venir de la pression qu’ils se mettent sur eux-mêmes, et non de moi.

-Martin St-Louis

C’est très « cool » de voir St-Louis s’ouvrir de la sorte avec les médias. J’ai bien hâte de voir ce que réserve le reste de cette série d’entrevues avec JiC!

Le fait que St-Louis et l’état-major soient sur la même page est très rassurant. Les deux partis savent que l’objectif avec les espoirs est de les laisser se développer. Contrairement à ce qui s’était vu avec les jeunes du Tricolore dans les dernières années, l’entraineur ne veut pas les forcer à jouer d’une certaine manière.

Il n’y aura pas de pression immédiate pour qu’ils performent, mais l’organisation va s’attendre à ce que l’effort soit là. 

En ce qui a trait à la lecture et l’exécution du jeu, il faut qu’ils s’habituent à la vitesse de la LNH. Il faut avoir beaucoup de répétitions. Une fois qu’elles se seront accumulées, le jeu va graduellement ralentir. C’est là que tu vas voir quel genre de joueur ils sont. Mais pour chaque joueur, l’adaptation est différente. Pour certains ça va prendre un mois, mais pour d’autres ce sera deux mois, ou peut-être même plus. Moi ça m’a pris 100 matchs avant que le jeu ralentisse.

-Martin St-Louis

Il est intéressant de voir que St-Louis utilise sa propre expérience en tant que joueur dans sa philosophie d’entraineur. Il est conscient de la difficulté que peut représenter un début de carrière dans la LNH, mais il comprend aussi l’effort et l’approche nécessaires pour bien se développer en tant que joueur.

Il semble donc qu’il va donner énormément de chances à ses jeunes arrières cette année. Il va leur permettre de commettre des erreurs, sans les mettre dans une mauvaise position non plus. Ne soyez donc pas surpris si une certaine rotation a lieu et qu’ils passent même un peu de temps à Laval ou dans les estrades lorsque ce sera nécessaire.

L’an dernier, Barron et Harris avaient sauté leur tour à plusieurs reprises après leur arrivée à Montréal.

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