En entrevue avec Marc Denis, Martin St-Louis a offert une excellente entrevue, par moments, très émotive. Surtout lorsqu’il a commencé à parler de sa mère, qui est décédée lors des séries de 2014.
Je ne comprends même pas comment Denis n’a pas versé quelques larmes.
Bon, petit moment de flattage corporatif ici…
L'entrevue de Martin St-Louis avec @MarcDenis_RDS en était une excellente. Marc est très bon dans ce qu'il fait, Martin est authentique dans ses réponses… Vraiment, chapeau!
À VOIR ICI –> https://t.co/UnSqReZ03w
— Gabriel Bouchard (@Ga_Bouchard) March 1, 2022
Bref, le nouvel instructeur du CH a offert un excellent témoignage sur ce qu’il l’attendait, sur sa carrière en tant que joueur, sur les moments plus difficiles de sa carrière, etc.
Tout d’abord, il a avoué que si le CH lui avait offert le poste il y a cinq ans, il aurait refusé. Il n’était pas prêt, d’autant plus que ses enfants n’étaient pas assez vieux encore. D’ailleurs, il a dit à sa femme il y a quelques années que la seule façon qu’il quitte le nid familial, c’est s’il se faisait offrir un poste comme entraîneur-chef dans la LNH. Il a tenu à la rassurer, toutefois, en lui disant que ça n’allait pas survenir de sitôt.
Lorsque Kent Hughes a été nommé comme DG de l’équipe, St-Louis savait que les chances que lui-même débarque à Montréal étaient grandes. Les deux hommes se connaissent beaucoup ; ils se parlent toujours de hockey et leur jeune joue ensemble. Lorsqu’il a reçu l’appel de Hughes, lui offrant le poste, il a été très flatté.
Même si le Canadien est l’organisation la plus historique de la LNH, le nouvel instructeur de l’équipe n’est pas du tout intimidé par elle. Il dit que c’est son équipe depuis toujours, il a toujours eu le CH dans son cœur (même quand il jouait avec le Lightning). Coacher l’équipe de son enfance (et de son père) représente un défi, mais un défi qu’il est prêt à relever.
Évidemment, tout défi vient avec des craintes (et c’est normal). Mais ces craintes, il est prêt à y faire face et de tout donner pour les combattre. Tel un grand philosophe des lumières, MSL a confié que la peur était un sentiment dont il ne peut contrôler. À plusieurs moments durant l’entrevue, il m’a fait penser à mon professeur de philosophie à l’Université d’Ottawa. Mes salutations à Charles Le Blanc, d’ailleurs.
J’ai bien aimé lorsqu’il a parlé de sa mentalité comme entraîneur-chef. Évidemment, il n’a aucune expérience en tant qu’entraîneur-chef dans la LNH, mais il en a dans le niveau Bantam. Là vous allez me dire : « oui, mais Bantam et la LNH, ce n’est pas du tout la même chose ». Vrai. Par contre, St-Louis ne va pas changer sa manière d’enseigner. Il parlera à des hommes millionnaires de 28 ans de la même façon qu’à des adolescents de 14-15-16 ans.
Pour lui, du hockey, c’est du hockey.
Au cours de sa carrière de hockeyeur, il en a eu des entraîneurs-chefs. Autant des bons que des moins bons. Cependant, selon le nouveau capitaine du Tricolore, tout entraîneur amenait un petit quelque chose. Ce qu’il veut devenir donc, c’est un mélange de tous ses entraîneurs, passant par John Tortorella, Alain Vigneault, Jon Cooper, Guy Boucher et j’en passe.
En conclusion, je vous invite vraiment à aller réécouter son entrevue sur RDS. Elle en vaut la peine et je crois sincèrement que nous sommes en excellente posture avec un gars comme lui derrière le banc.