Martin St-Louis veut s’appuyer sur ses vétérans pour guider les jeunes

Martin St-Louis a un gros défi entre les mains : diriger son premier camp d’entraînement en tant qu’entraîneur dans la LNH. Ça commence aujourd’hui via les tests physiques, d’ailleurs.

Évidemment, il a travaillé fort cet été pour monter son camp, mais dans le concret, il va devoir s’adapter. Et il est prêt pour ça.

Dans ses nombreuses entrevues des derniers jours (il a notamment parlé à Jean-Charles Lajoie à TVA Sports et chez BPM Sports ainsi qu’à La Presse), il a beaucoup jasé de sa vision des choses.

Et clairement, il l’a préparé, son camp.

Il devra donc se concentrer à bien enseigner aux jeunes, mais aussi à bien préparer ses vétérans. Il aimerait bien utiliser ses huit matchs préparatoires pour observer ses jeunes.

Et comme il l’a dit à JiC (BPM Sports), il aimerait avoir un alignement relativement complet lors des deux derniers matchs, mais lors des six autres, il aura des tests à faire ET il devra faire en sorte que les gars vont se préparer adéquatement durant le camp.

Si les gars ne se présentent pas en bonne forme, ils joueront rapidement du rattrapage. – Martin St-Louis

Parlons-en, des vétérans.

Le Canadien devra s’appuyer sur eux puisque St-Louis est bien conscient qu’il faut agir de manière différente avec les jeunes et les vétérans. Ces derniers ont des besoins différents que les jeunes.

Ils ont des besoins différents, mais ils ont aussi des opinions sur la manière dont les choses doivent se passer.

Ce que j’aime bien, c’est que le coach comprend qu’il doit être comme un vendeur (pour que les joueurs achètent son plan de match) et que les jeunes sont plus faciles à convaincre.

Les vétérans ont déjà des idées, mais en plus, comme le CH est en mode développement, ils devront accepter le fait que le CH va parfois prendre des décisions différentes pour viser le long terme. Il l’a lui-même fait à Tampa Bay en fin de carrière.

Et selon lui, ça va prendre des gars qui vont accepter de jeter les bases de la prochaine grande équipe du CH… sans pour autant avoir l’assurance d’être en ville quand le club va viser le sommet. Ils vont donc planter des arbres desquels ils ne pourront pas profiter.

Tu veux du monde qui va planter des arbres, mais qui ne s’assoira jamais à l’ombre de ces arbres-là. – Martin St-Louis

Le premier nom auquel j’ai pensé? Chris Wideman, un Américain qui revient pour deux ans à Montréal (au salaire minimum) en sachant très bien, comme il l’a dit, qu’il ne sera pas ici le jour où le CH va recommencer à viser la Coupe.

Ça permet d’instaurer une culture, ce qui est très important à ses yeux.

St-Louis est clairement ouvert aux idées des autres. Quand il était joueur, il était le premier à vouloir partager ses idées avec ses entraîneurs et il veut tisser des liens avec chaque gars pour avoir la même relation.

C’est pour ça qu’il ne se voit pas comme un boss en tant que tel.

Il veut être fair avec ses gars et honnête – notamment quand vient le temps de mettre des gars dans les estrades, ce qu’il déteste faire – avec tout le monde, comme dans une famille.

Il veut l’input de ses joueurs, de ses assistants… de tout le monde, en fait.

Si ça passe par l’utilisation d’une tablette sur le banc (pas forcément tout le temps, mais au besoin pendant les arrêts de jeu), ça lui va. Si ça passe par une autre méthode selon ce qu’un joueur en particulier a besoin, ça lui va aussi.

Après tout, le CH a tellement une grosse équipe (Scott Pellerin s’est ajouté au département de développement des joueurs) que les gars ont des outils pour tenter de s’améliorer.

Mais au final, ce que MSL veut, c’est de l’effort. Si les gars travaillent fort, qu’ils s’entraînent fort à Brossard (les gens en place au développement ont l’air de tenir à ce que les jeunes prennent l’habitude de passer par Brossard durant la saison estivale) et qu’ils mettent les efforts, ça va.

D’ailleurs, ce matin avec JiC à la radio, St-Louis a été clair : la chose la plus importante pour lui, c’est le conditionnement physique.

Le voilà donc au service du club pour son premier camp d’entraînement dans ses nouvelles fonctions. Il va prendre ce qu’il a aimé par le passé et y ajouter son grain de sel pour pousser les gars.

Les bases seront donc jetées pour une saison qui va elle-même jeter les bases du futur.

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