Repêchage des étoiles : l’absence de Sidney Crosby n’a (vraiment) pas plu à Frank Seravalli

Depuis jeudi, la LNH vibre au rythme de ses Étoiles du côté de Toronto. Les meilleurs joueurs de la ligue prennent part aux différentes festivités organisées par la LNH, qui se concluront par les duels de 3 contre 3 cet après-midi.

Rappelons que le tout débutera à 15h et devrait se terminer vers 18h.

Tout a commencé jeudi soir, en fait, alors que la ligue a tenu un repêchage pour former les équipes en vue des affrontements à 3 contre 3. On voulait recréer la magie de l’événement, qui avait créé de beaux moments par le passé, mais mis à part Michael Bublé qui a affirmé avoir consommé des champignons magiques, ça a été assez… plate.

Or, ce qu’on avait pu remarquer, c’est que Sidney Crosby n’était pas présent pour le repêchage. C’est un jeune nommé Ryan qui a pris sa place pour vivre le moment.

Pendant ce temps, Crosby, lui, patinait sur une magnifique patinoire extérieure. Le timing était un peu particulier… mais en général, personne n’y a réellement prêté attention.

Or, ça a visiblement dérangé au moins une personne, alors qu’hier, Frank Seravalli a profité de son émission quotidienne pour ramasser Crosby :

Personne ne critique jamais Sidney Crosby. Tout le monde vante ce qu’il fait pour la game et qu’on ne voit pas, et c’est bien, mais pourquoi tous les joueurs peuvent se présenter au repêchage, que Crosby ne se présente pas et que personne ne s’en préoccupe? Ça me rend fou. – Frank Seravalli

J’en profite ici pour rappeler que Seravalli (qui est président de l’Association des journalistes de hockey) est un natif de Philadelphie et un partisan (assez) assumé des équipes sportives du coin, qui sont généralement en rivalité avec celles de Pittsburgh.

Seravalli poursuit son point en expliquant que «si n’importe quel autre joueur faisait une telle chose, il se ferait crucifier sur la place publique» et en laissant même sous-entendre que les «problèmes d’avion» de Crosby l’an dernier étaient surtout une excuse pour ne pas se pointer et parler aux médias.

Son co-animateur, Tyler Yaremchuk, a ensuite noté que Connor McDavid a pris part à l’événement plus souvent que Crosby, et ce, même si Crosby est bien plus vieux que McDavid.

Les points des deux gars se tiennent, mais sincèrement, j’ai l’impression qu’on s’attarde à de vulgaires détails ici. Crosby n’est peut-être pas le plus grand fan de l’événement… et vous savez quoi? C’est bien correct ainsi.

S’il crachait publiquement sur l’événement, ce serait autre chose, mais je ne vois pas vraiment le problème, personnellement. Alexander Ovechkin s’est carrément moqué du repêchage il y a quelques années de ça en voulant être repêché au dernier rang pour avoir une nouvelle voiture, mais on se souvient de ça comme un moment drôle et non pas comme un affront à la ligue.

Comme le note Josh Yohe, qui couvre Crosby et les Penguins depuis des années, Crosby est constamment impliqué au sein de la communauté et il est très accessible pour les médias. Est-ce que ça vaut vraiment la peine de tirer à boulets rouges sur lui parce qu’il prend une journée de plus pour se présenter au Match des étoiles? Je ne pense pas.

Et une fois arrivé, Crosby s’est assuré d’être le gentleman qu’on connaît bien. En plus de prendre du temps pour aller voir Connor Bedard, dont il est l’idole, et de lui jaser un brin, Crosby a pris le temps d’aller voir un journaliste après un scrum pour avoir une discussion plus poussée sur le sujet de la culture du hockey.

Cette excuse-là est constamment utilisée quand un joueur ne veut pas parler d’un sujet sensible et qu’il va simplement ignorer le journaliste, mais Crosby, lui, a tenu sa parole et il est allé lui en jaser en privé.

Si on veut vraiment s’attaquer à quelqu’un pour son manque d’implication lors des festivités, Justin Bieber (qui s’en foutait complètement jeudi soir) et Nikita Kucherov (qui s’en foutait encore plus hier soir) sont des cibles qui ont pas mal plus de sens que Crosby, qui a simplement pris une petite journée de congé pour arriver plus tard.

Leur point n’est pas fou… mais on repassera sur l’aspect de nécessité.

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